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Prix immobilier

Appartements à 5.000 euros du m² à Paris : plus de 2.600 dossiers déjà déposés

23 logements à 5.000 euros du m² étaient commercialisés à Paris

23 logements à 5.000 euros du m² étaient commercialisés à Paris - Bertrand Guay - AFP

Les 23 premiers logements commercialisés en bail réel solidaire s'arrachent. 2685 dossiers de candidatures ont été déposés entre le 6 et le 30 avril, soit près de 117 dossiers par logement.

Les logements parisiens à prix cassés s'arrachent comme les petits pains. 23 premiers appartements à 5000 euros du mètre carré étaient commercialisés du 6 au 30 avril. 2685 dossiers ont été déposés, selon Le Parisien. Soit près de 117 dossiers par logement. Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris chargé du logement, s'étonne presque de l'engouement. "On savait que l'opération susciterait l'intérêt de nombreux Parisiens, mais là, on peut dire que c'est un gros carton".

Pourtant, ces logements à moitié prix reposent sur un principe un peu particulier. En effet, un organisme de foncier solidaire, la Foncière de la Ville de Paris (FDVP), achète les terrains et des Coop'HLM y construisent les immeubles. Les ménages achètent, grâce au bail réel solidaire, les droits réels (mais limités dans le temps) sur le bâti du logement... mais pas sur le foncier (le terrain).

Pas réellement propriétaire

Certes, le prix est bien moins élevé – 5.000 euros contre 10.700 euros en moyenne dans la capitale – mais il faut accepter de ne pas être réellement propriétaire. La mairie explique: "La Foncière achète et conserve à perpétuité le foncier, tandis que seul le bâti est vendu à des familles parisiennes pour une durée de 99 ans. Le ménage verse en complément une redevance de 2,5 euros par mois et par m2 à la Foncière correspondant à la participation foncière". Cette sorte de loyer s'ajoute aux charges d'entretien, aux taxes locales et évidemment à l'emprunt immobilier si nécessaire.

Attention, même sur le bâti, l'acquéreur n'obtient pas un droit de pleine propriété. Les propriétaires de ces appartements à prix préférentiels ne pourront en effet pas mettre leur bien en location (ils ne disposeront donc pas du "fructus", c'est-à-dire des revenus éventuellement générés par le bien) et ne pourront pas le vendre à qui ils veulent ni au prix qu'ils désirent. En cas de décès de l'acquéreur, "la succession se fait au profit de l'héritier", précise Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris en charge du logement à l'AFP. Si l'héritier gagne plus que le plafond de ressources, la FDVP lui rachète le logement "en valeur d'achat réévaluée avec l'inflation".

Ces 23 logements, situés sur le site de l’ancien hôpital de Saint-Vincent de Paul dans le XIVe arrondissement, seront livrés en 2025. La mairie de Paris précise : "Sur les 2685 candidatures, 78% habitent Paris, 62% y travaillent mais surtout 90% des candidats sont locataires dans une démarche de primo accession dont 40% issus du parc social"

Diane Lacaze