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Immobilier: En 2020, la grande couronne a tiré son épingle du jeu par rapport à Paris

(Photo d'illustration)

(Photo d'illustration) - Bertrand Guay - AFP

Entre 2019 et 2020, le volume des ventes en Ile-de-France a reculé de 12%. Mais en grande couronne, la baisse d'activité a été plus limitée.

Malgré la crise, l'activité immobilière a tenu le cap en 2020. Dans leur dernière étude, les notaires du Grand Paris constatent que le 4ème trimestre 2020 a permis de limiter la baisse des volumes de ventes observée les 9 premiers mois de l'année en Ile-de-France. Certes, sur l'ensemble de l'année, les volumes de ventes des logements anciens reculent de 12% pour les maisons comme pour les appartements, "mais ils restent encore supérieurs de 4% à la moyenne de ces 10 dernières années", tempèrent les notaires. Avec près de 160.000 logements anciens vendus en un an en Ile-de-France, l’année 2020 retrouve des niveaux similaires à l’année 2016.

Et c'est la grande couronne qui tire son épingle du jeu. Dans ces quatre départements (Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne et Val-d'Oise), la baisse d'activité y a été plus limitée. Pour les appartements comme pour les maisons, la baisse des volumes de ventes y a été de 9% en moyenne. Mais comparés à la moyenne de ces 10 dernières années (2010-2019), les volumes de transactions sont encore en hausse de 18% pour les appartements et de 9% pour les maisons (soit +13% au global).

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Les maisons ont la cote dans les Yvelines

Dans le détail, c'est dans le Val-d'Oise que les transactions pour les appartements reculent le moins, avec une baisse de seulement 5% en 2020 par rapport à 2019, grâce à une progression des volumes de ventes de 16% pour les appartements au 4e trimestre 2020 sur un an. La baisse y est en revanche la plus marquée (au sein de la grande couronne) pour les maisons (-14% par rapport à 2019).

Dans les Yvelines, le 4e trimestre 2020 a aussi été très dynamique (+26% de maisons vendues comparé au 4e trimestre 2019). C'est le département où les ventes de maisons reculent le moins: -5% sur un an et +16% même par rapport à la moyenne des dix dernières années.

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Du côté des prix, les notaires enregistrent pour les appartements une progression de 5,2% sur un an au dernier trimestre en grande couronne, avec des hausses par département comprises entre 4,3% (Seine-et-Marne) et 6,3% (Val-d'Oise). Le prix des maisons augmentent un peu plus vite, avec un renchérissement de 6,2% en moyenne du prix de vente des maisons (de 5,8% pour l'Essonne à 6,5% pour la Val-d'Oise).

Chute d'activité à Paris

En petite couronne, avec 44.060 transactions en 2020, les volumes de ventes d'appartements anciens sont en retrait de 11% comparés à l'année 2019. Les évolutions sont homogènes, entre -9% et -13% selon les départements. En revanche, les ventes de maisons sont le marché le plus touché par le recul de l’activité (-19% comparé à 2019, -9% comparé à 2010-2019). Le marché des appartements se tient un peu mieux (-11% sur un an, +3% par rapport à la dernière décennie), ce qui donne globalement un recul plus faible qu'à Paris (-13% par rapport à 2019, stable par rapport à la moyenne de la période 2010-2019). Côté prix, les tarifs des appartements grimpent de 7,5% sur un au dernier trimestre en petite couronne et ceux des maisons de 9%.

A Paris, avec seulement 30.610 ventes d'appartements dans la capitale en un an, les volumes de transactions ont reculé de 16% comparé à 2019. " Si l’on isole le 4e trimestre 2020, l'activité a baissé de 4% par rapport au 4e trimestre 2019. Il s'agit du seul segment de marché (avec les maisons en Seine-Saint-Denis) pour lequel le volume de ventes du 4e trimestre 2020 est inférieur à celui du 4e trimestre 2019", constatent les notaires. La capitale est également le seul marché où globalement les ventes sont en retrait par rapport à la moyenne des dix dernières années: -7% selon les notaires. Côté prix en revanche, cela n'a pas encore eu d'impact significatif, avec une progression du mètre carré de 5,4% sur un an au quatrième trimestre.

Diane Lacaze