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La baisse des prix de l'immobilier est enclenchée à Paris

La capitale plus durement touchée par la baisse que la grande banlieue

La capitale plus durement touchée par la baisse que la grande banlieue - dr

Les prix des logements anciens ont reculé à Paris au 4e trimestre 2012 sur fond de chute des ventes, selon la note de conjoncture trimestrielle des notaires d’Ile-de-France. Une tendance qui semble partie pour durer…

C’est officiel. La capitale a vu ses prix baisser de 2 % entre le 3e et le 4e trimestre 2012, selon l’indice Notaires/Insee. A 8 270€/m², les tarifs ont reculé de 170€ en trois mois. Sur un an, ils s’érodent seulement de 1 %, « du fait de la poursuite de la hausse des prix au 1er semestre », précise la note de la Chambre des notaires de Paris.

Une tendance qui devrait durer. En vertu des indicateurs avancés, calculés à partir des avant-contrats de vente, les officiers ministériels sont en effet en mesure de dire que le mouvement « va se poursuivre dans les prochains mois » à Paris. Sans pour autant livrer de précision chiffrée.

Les niveaux de prix restent néanmoins élevés : « après le « trou d’air » de 2008-2009, le prix du m² à Paris était tombé à 6 020 euros au 2ème trimestre 2009. 3 ans et demi plus tard, il est encore supérieur de 2 250 euros à ce prix, soit une hausse de 37% entre ces deux dates », souligne la note de conjoncture. Les notaires y voient un « ajustement », car le recul des prix, qui est général (en Ile-de-France), « demeure néanmoins modeste au regard de la diminution des volumes de ventes ».

Coup de frein sur les ventes

Fait rare, le reste de la région est moins affecté par la baisse, affichant un repli plus mesuré, de 1,4 % d’un trimestre sur l’autre. La proche banlieue demeure plus touchée que la grande couronne, avec des baisses de 1,2 à 1,5 % alors que le 77, le 95 et le 78 sont en relative stabilité (-0,1 %).

Côté ventes, les notaires observent un coup d’arrêt de 21 % dans à Paris, contre une baisse plus modérée (-12 %) en Ile-de-France. Une tendance inquiétante, qui n’est pas sans rappeler la période précédent la crise des subprimes : « Avec 5 930 ventes pendant les 3 derniers mois de 2012, l’activité y a été à peine supérieure au très difficile 4ème trimestre 2008 (5 730 ventes), en pleine tourmente financière ».

Sur fond de difficulté à obtenir un financement et de prix encore élevés, « le climat économique difficile et anxiogène n’incite pas les acquéreurs potentiels à prendre l’engagement de conclure un crédit à long terme. Les projets peinent à se conclure, sont différés voire annulés », concluent les notaires.

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Léo Monégier