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Le visage de l'Île-de-France en 2050

L'Île-de-France devra faire face à sa mutation

L'Île-de-France devra faire face à sa mutation - Fotolia

L’explosion démographique pourrait se traduire par une forte hausse de la population en Île-de-France en 2050, de l’ordre d’un quart. D’après les prévisions du Conseil économique social et environnemental de la région (CESR), les franciliens pourraient en effet passer à 15 millions d’habitants en 2050, contre 12 millions actuellement.

Dynamique, la région devrait le rester, de par une moyenne d’âge peu élevée. En effet, l’Île-de-France « demeurera relativement jeune par rapport à la France (2 ans de moins) ». Même si le nombre des franciliens âgés de 75 ans devrait doubler dès 2030, ponctue Yves Vandenboomgaerde, rapporteur de la Section de la prospective et de la planification du CESR.

D’ores et déjà, on peut s’attendre à ce que le nombre de maisons de retraites soit « multiplié par 4 d’ici 2050 », estime l'expert. Selon les estimations, la population en région devrait être de 15 millions d’habitants, « soit 3 millions de plus qu’aujourd’hui », précise l’étude. En France entière, elle devrait être comprise entre 61 et 79 millions d’habitants.

L'écart se creuse

Avec un taux de croissance de 0,7 %, l’Île-de-France voit pour l’heure sa population augmenter dans les proportions observées lors de la période 1990-2008. « Mais cette bonne santé démographique n’est pas suffisante pour affronter l’avenir », avertit le CESR. L’écart déjà élevé entre les ménages à hauts et bas revenus pourrait aller croissant, si rien n’est fait pour porter le taux de croissance du PIB à 1,5 %, explique le rapport ; ce qui pourrait porter les germes d’une régression économique. « Une partie croissante du revenu disponible des ménages sera ponctionnée par le financement du système social et le remboursement de la dette », anticipe par ailleurs Yves Vandenboomgaerde.

De nouveaux cadres de vie

Celui-ci prédit en outre une hausse des dépenses liées au logement. En Île-de-France, ce secteur devra tout particulièrement s’adapter pour faire face à ces bouleversements. Ainsi, le CESR propose « de créer des cadres de vie nouveaux, intégrant dès le départ les objectifs du développement durable en construisant plus, pour répondre aux besoins cruciaux de logement, et mieux (HQE) pour redonner du pouvoir d’achat aux ménages ».

Une solution qui permettrait d’améliorer les conditions de vie pour les populations vieillissantes, et de faciliter « les mobilités résidentielles pour diminuer les nuisances et le stress liés aux transports quotidiens ». Enfin, il est impératif de rendre le parc locatif plus accessible et de faciliter l’accession à la propriété, souligne l’expert. Afin, confie-t-il à L'Express, « de faire en sorte que vivre en région parisienne soit agréable »...

Léo Monégier