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Logement social à Paris : Delanoë dénonce le "désengagement de l'Etat"

Le ton monte autour du logement social à Paris

Le ton monte autour du logement social à Paris - dr

Le maire de Paris estime dans un communiqué, chiffres à l’appui, que le gouvernement a délaissé le logement social. Le secrétaire d’Etat au Logement a réagi dans la foulée.

Le ton monte entre le Maire de Paris et le gouvernement autour d'un sujet récurrent : le logement social. « Les crédits délégués par l’État aux collectivités locales pour financer le logement social ont baissé de 40%, passant de 630 millions d’euros en 2010 à 450 millions d’euros en 2012 », a indiqué mardi Bertrand Delanoë sur le site de la mairie.

« Pas une priorité pour l'actuel gouvernement »

L’édile estime que « le logement social n’est manifestement pas une priorité pour l’actuel gouvernement », dans un contexte où « la pénurie de logements est immense ». Ce qui s’est traduit selon lui dans la capitale, par une baisse de 29 % des crédits entre 2010 et 2012 (avec respectivement 127 millions contre 90 millions).

Mais le maire de Paris a néanmoins assuré que les objectifs de la loi SRU, qui visent un quota de 20 % de logements sociaux, seront bien tenus d’ici 2014, à savoir 6 ans avant l’échéance. La Ville promet ainsi de mobiliser 450 millions d’euros pour financer quelque 6 000 logements en 2012, dans un contexte où « 70% des Parisiens (sont) éligibles au logement social ».

Pour le gouvernement, « une nouvelle provocation du Maire »

La réaction du secrétaire d'Etat au Logement, Benoist Apparu, ne s'est pas fait attendre. le ministre déplore « une nouvelle provocation du Maire de Paris », et assure au contraire que Paris « reste un bénéficiaire très privilégié des aides au logement social distribuées par l’Etat ».

Selon lui, 20 % du total des aides seront alloués à la capitale en 2012. Enfin, d'après M. Apparu, « c’est grâce aux aides budgétaires de l’Etat, et aux aides fiscales que le Maire de Paris omet de rappeler, que la Ville de Paris sera en capacité d’atteindre les objectifs de la loi SRU avant l’échéance légale de 2022 ».

André Figeard