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Paris : Attention aux arnaques des dépanneurs à domicile

Les faux serrurier sévissent dans la capitale

Les faux serrurier sévissent dans la capitale - Fotolia

Les petites fiches mentionnant les numéros de serruriers, électriciens ou autres chauffagistes que les particuliers reçoivent dans leur boîte aux lettres, cachent de nombreuses escroqueries. Selon Le Figaro, quelque 200 entreprises peu scrupuleuses sont dans le collimateur de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) de Paris.

Il peut être tentant de faire appel aux services de ces « professionnels » du dépannage d’urgence, dont le numéro figure sur ces petites fiches glissées sous la porte ou dans la boîte aux lettres. Mais attention, chaque année, entre 1 500 et 2 000 plaintes de particuliers sont recensées contre des entreprises de ce type, explique Le Figaro. Personnes non qualifiées, surfacturation des services, voire abus de faiblesse, sont autant d’indélicatesses recensées par le quotidien.

10 000€ pour une canalisation bouchée

L'arnaque guette parmi les serruriers de l'urgence : dans la majorité des cas, des particuliers font appel à eux après s'être retrouvés dehors, ayant refermé leur porte d’entrée et laissé la clé à l’intérieur de leur domicile. « Alors qu’une radiographie suffit à (la) débloquer dans 90 % des cas, les dépannages commencent régulièrement par défoncer le canon ou même toute la serrure », explique le quotidien. Parmi les autres abus répertoriés, chez les plombiers : un changement de robinet facturé 203 euros à un client, alors qu'il n'en avait coûté que « 3,23 euros à l’entreprise ». Les personnes âgées sont particulièrement exposées : pour une simple canalisation bouchée, un dépanneur ayant effectué des interventions multiples, a facturé 10 000 euros…

150 000 euros d'amende

La DDPP de Paris est sur le pied de guerre contre ces malversations. L’organe, placé sous l’autorité de la préfecture de police, traque actuellement 200 de ces entreprises, qui disposent le plus souvent d’adresses fictives dans tous les arrondissements de la capitale. Cette année, l’une de ces sociétés, Garnier Père et Fils, a ainsi été condamnée à payer 150 000 euros d’amende et 200 000 euros de dommages et intérêts aux victimes. Le gérant a quant à lui écopé de deux ans avec sursis, conclut Le Figaro.

Léo Monégier