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Paris : Bientôt plus de librairies à cause de la hausse des loyers?

Shakespeare & Company, librairie parisienne qui résiste encore et toujours à l'envahisseur

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Les libraires parisiens ont de quoi s’inquiéter. L'effet Internet, combiné à la hausse des loyers : un coup qui fait vaciller certaines enseignes mythiques de la capitale.

Le propriétaire d’une librairie du 12ème arrondissement a vu son loyer augmenter de 6 000 euros en 6 ans, affirme aujourd’hui Le Figaro. Promis à la fermeture, son établissement a été sauvé in extremis par un généreux donateur. Une histoire qui rappelle celle de la librairie anglo-saxonne Brentano’s, qui avait été mise en liquidation judiciaire par la BNP, fermée en 2009, puis reprise « par un professionnel de la carterie ». A cause de la flambée terrible des loyers, l’âme de cette librairie n’est plus, commentent de nombreux internautes.

Une « mésaventure symptomatique »

Loin d’être un cas isolé, « cette mésaventure est symptomatique de ce que subissent les librairies franciliennes », poursuit le journal, en songeant au sort qu’avait subi l’emblématique Librairie des Presses Universitaires de France (PUF) place de la Sorbonne. Fondée en 1920, l’enseigne avait cédé le bail à un magasin de vêtement en 2005, ce qui avait révolté plus d’un habitué des lieux…

Toujours selon Le Figaro, « le marché du livre résiste plutôt bien » ; ce sont les habitudes d’achat qui ont évoluées. L’achat sur internet prend une ampleur toujours croissante, rendant les librairies de moins en moins rentables. Pour le moment, Amazon et Le site Internet de la Fnac dominent le marché, et les bouquinistes moyenâgeux devront suivre, bon gré mal gré, le mouvement.

Le portail Internet 1001libraires.com, récemment en déclin, vient d’être repris par Gibert Joseph qui promet de lui redonner une nouvelle jeunesse, annoncent aujourd’hui Les Echos. Une occasion pour les petits commerçants du livre de retrouver leur clientèle online, à défaut de conserver leurs murs.

Marielle Davoudian