Paris : Les immeubles de luxe se raréfient à la vente
A Paris, « le marché du luxe a toutes les caractéristiques d’un marché que l’on peut qualifier de tendu », déclare le réseau Féau, spécialisé dans l’immobilier de prestige. Et pour cause, ce type de biens, essentiellement cantonné sur 10 arrondissements dans l’ouest parisien (du 1er au 8ème, le 16ème et le 17ème sud), souffre d’une chute de stocks à la vente depuis le deuxième trimestre 2009. « En revanche, le montant global de la valeur des biens mis en vente a lui-même baissé mais à une rythme notablement plus faible, marquant par là l’augmentation des prix du stock », souligne Féau.
5 % du total des ventes à Paris
Quelques chiffres : 1 800 ventes à Paris ont été réalisées à un montant supérieur à 1 million d’euros, « soit moins de 5 % du nombre total de transactions observées sur Paris », indique l’expert. Entre 2009 et 2010, les ventes de 1 à 2 millions d’euros ont enregistré une progression de 25 % et celles entre 2 et 4 millions d’euros, une augmentation de 30 %. Les ventes de biens d’une valeur supérieure à 4 millions, ont connu, quant à elles une explosion de +70 %.
Du bourgeois à 9 650€/m²... à l’exceptionnel à 31 200€/m²
Tout bien a un prix, et la typologie des biens de prestige en offre une gamme qui peut varier du simple au triple, selon le degré de luxe. La catégorie dénommée « bourgeois-courant » concerne des biens de 1 à 2 millions d’euros. Son prix moyen : 9 650 euros/m², selon Féau. En montant dans la gamme, le « bel haussmanien », compris entre 2 et 4 millions d’euros, franchit aisément les 10 000 euros/m², pour se situer à 12 300 euros/m². Ensuite, le « standard international », supérieur à 4 millions d’euros, se négocie autour 17 200 euros/m². Et enfin, le bien « exceptionnel », qui concerne les transactions supérieures à 6 millions d’euros, est au prix fort de 31 200 euros/m².
50 % de non-résidents pour les biens de plus de 4M€
Les biens de prestige auront continué à intéresser la demande étrangère : « au-delà de 2 millions d’euros, les étrangers sont 3 fois plus nombreux à acheter qu’à vendre. De 4 à 10 millions d’euros, au 2ème trimestre 2010, 50 % des acquéreurs de Daniel Féau étaient non résidents », indique le réseau. Cette clientèle internationale provient du monde entier : Etats-Unis, Amérique du Sud, ex-bloc soviétique, Pays du Golfe et plus récemment de Chine continentale (hors Hong Kong), explique Féau.