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Sans-abri : "Zéro demande non pourvue"

Le secrétaire d'Etat au Logement, Benoist Apparu

Le secrétaire d'Etat au Logement, Benoist Apparu - dr

Toutes les demandes d’accueil d’urgence doivent être assurées. C’est l’objectif annoncé lundi soir par Nathalie Kosciusko-Morizet et Benoit Apparu lors de leur visite au Samu social de Paris à la plate-forme de régulation du 115.

Depuis 2008, le plan « Grand froid » n’existe plus au plan national, il est laissé à l’appréciation des préfectures qui reçoivent chaque jour des bulletins de météo de froid réel et de froid ressenti (température, vent, humidité). Toutefois, face aux températures glaciales qui s’annoncent, la ministre de l’Ecologie, du développement durable et du logement et le secrétaire d’état au Logement ont tenu à affirmer leur prise en main de la situation des sans abri en hiver.

63 millions d’euros supplémentaires

Depuis plusieurs mois, les associations alertent le gouvernement sur le problème du mal logement et des sans abri : du rapport de la Fondation Abbé Pierre au déploiement des tentes du collectif des 51 associations sur le pont des Arts. Suite à ce « coup d’éclat », le premier ministre François Fillon a reçu le collectif le 10 novembre dernier et promis des crédits supplémentaires d’un montant de 63 millions d’euros qui seront votés dans le cadre du Projet de loi de Finances rectificatif.

113 000 places

Parallèlement à cette enveloppe supplémentaire, le secrétaire d’Etat au logement a annoncé que « globalement l'année dernière, l’objectif d’accueil a été tenu », ajoutant que la France comptait « 113 000 places d'hébergement tout au long de l'année, soit 20 000 de plus qu'en 2007 ». Il a continué en déclarant: « l'objectif est d'adapter le dispositif tout au long de l'hiver avec un principe: c'est zéro demande non pourvue ». A Paris, c’est 8300 places qui sont ouvertes toute l’année auxquelles s’ajoutent 8993 places d’urgence en hôtel selon les chiffres de la préfecture de la capitale. En plus des places pérennes, ce sont 1500 places supplémentaires qui sont prévues en hiver ou dans les périodes de crise (canicule etc…), sans compter celles débloquées par la Mairie de Paris dans les gymnases ou autres structures d’accueil de la ville.

Nastasia Desanti