Le collectif Jeudi Noir privé de médiation
C’est donc la justice qui tranchera le litige opposant Béatrice Cottin, dame de 88 ans placée sous tutelle, au collectif. « Nous sommes déçus. Notre action consiste à rendre son utilité sociale au bâtiment », lâche Simon Cottin-Marx, du collectif Jeudi Noir.
Sur l’atteinte au droit de propriété, élément clé de cette affaire, « il y a eu beaucoup de mensonges dans cette affaire. La propriétaire ne résidait plus dans l’immeuble. Et il y aurait eu des travaux pendant 44 ans ? Tout ce que je vois, c’est que notre occupation a permis de sauvegarder le lieu ». Que nenni, « l’immeuble a fait l’objet d’une restauration complète, les travaux ayant eu lieu entre 1972 et 2007. Il y n’y a eu de latence qu’entre 2007 et 2009, date à laquelle ma cliente était convalescente », avait indiqué à LaVieImmo.com maître François Améli, avocat de madame Cottin, le 17 septembre dernier.
Une semaine avant la trêve hivernale
L’expulsion avait été décidée en janvier 2010, ainsi qu’une condamnation à payer 25 000 euros mensuels à la propriétaire. Après l’échec de la tentative d’accord amiable, la décision en appel doit intervenir le 22 octobre prochain. « Une semaine avant la trêve hivernale, on espère que la cour nous entendra, même si nous ne nous attendons plus à la reconnaissance d’un bail d’occupation temporaire », conclut M. Cottin-Marx.