Le 6ème : Dur en affaires, très en forme
Une chose est sûre, dans le 6ème arrondissement, il n’y a « presque pas de primo-accédants » précise Stéphane Atlan, directeur de l’agence Royalimmo. Les prix sont imposants, mais les acquéreurs savent se montrer exigeants eux aussi, à la recherche non seulement d’une belle adresse, mais aussi d’une prestation irréprochable.
Un marché actif, des prix hauts
Le marché est très dynamique, car « la demande ne cesse pas », se réjouit Stéphane Atlan. Une demande même trop forte, face à laquelle « les produits manquent à la vente ». Dans ce quartier plein de charme et d’Histoire, « la période électorale n’a pas infléchi le marché comme elle l’avait fait en 2005 », et les agents immobiliers n’ont « pas senti non plus l’effet de la crise ».
Les prix, qui ont connu une hausse de 15,30 % sur la dernière année, « sont en phase de stabilisation », ajoute le directeur de Royalimmo. Ils varient de 10-11 000 à 15-17 000 euros le m² pour un les biens standards. Pour le haut de gamme, il faut compter plutôt autour de 20 000 euros le m², voire bien plus. Il s’agit de « grands appartements avec terrasse offrant des vues exceptionnelles, ou de penthouse », précise-t-il. Mais, souligne-t-il, si les prix d’achat sont élevés, ceux de la location donnent le vertige. Avec des loyers allant de 30 à 50 euros le m², « les clients préfèrent toujours l’acquisition à la location ». Il faut très vite compter 5-6 000 euros par mois, même pour un bien qui n’est pas exceptionnel ; « mieux vaut donc payer un crédit ! »
Les familles aux premières loges
Les appartements familiaux de 120 à 150 m², constituent le cœur de cible de cet arrondissement. La raison est simple, selon Stéphane Atlan, car « le quartier possède une très belle carte scolaire, ce qui attire les familles avec enfants, ou étudiants ». En effet, avec les collèges et lycées Stanislas, Montaigne, Saint-Louis, l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts, l’ENA, l’Ecole des Mines, ou encore la Faculté de médecine, le 6ème ne manque pas de lieux d’envergure pour suivre ses études. Par exemple, explique-t-il, « nous avons réalisé récemment une transaction dans le secteur de Montparnasse/Saint-Placide. Il s’agissait d’un appartement familial de 120 m² offrant une prestation moyenne, et nous l’avons vendu sur la base de 13 000 euros le m², soit plus d’1,5 million d’euros ».
Les expatriés et les riches investisseurs constituent également une clientèle importante dans l’arrondissement, et visent d’autres biens très prisés, « les studios ou petits deux pièces », qui sont « des investissements locatifs ou des pied-à-terre pour les secundo-accédants ».