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Immobilier

Le 6ème : Dur en affaires, très en forme

Une promenade dans le 6ème, au détour de la rue Madame

Une promenade dans le 6ème, au détour de la rue Madame - Ordifana75 / Wikimedia

Le Café de Flore, Les Deux Magots, les superbes immeubles du 18ème siècle et haussmanniens… Le succès reste intact pour ce quartier historique représentatif du charme parisien, qui ne cesse d’attirer une clientèle française et internationale. Les agents immobiliers sont d’accord : peu importe la crise ou les élections, la demande résonne des quais de Seine au Luxembourg, en passant par Saint-Germain des Prés.

Une chose est sûre, dans le 6ème arrondissement, il n’y a « presque pas de primo-accédants » précise Stéphane Atlan, directeur de l’agence Royalimmo. Les prix sont imposants, mais les acquéreurs savent se montrer exigeants eux aussi, à la recherche non seulement d’une belle adresse, mais aussi d’une prestation irréprochable.

Un marché actif, des prix hauts

Le marché est très dynamique, car « la demande ne cesse pas », se réjouit Stéphane Atlan. Une demande même trop forte, face à laquelle « les produits manquent à la vente ». Dans ce quartier plein de charme et d’Histoire, « la période électorale n’a pas infléchi le marché comme elle l’avait fait en 2005 », et les agents immobiliers n’ont « pas senti non plus l’effet de la crise ».

Les prix, qui ont connu une hausse de 15,30 % sur la dernière année, « sont en phase de stabilisation », ajoute le directeur de Royalimmo. Ils varient de 10-11 000 à 15-17 000 euros le m² pour un les biens standards. Pour le haut de gamme, il faut compter plutôt autour de 20 000 euros le m², voire bien plus. Il s’agit de « grands appartements avec terrasse offrant des vues exceptionnelles, ou de penthouse », précise-t-il. Mais, souligne-t-il, si les prix d’achat sont élevés, ceux de la location donnent le vertige. Avec des loyers allant de 30 à 50 euros le m², « les clients préfèrent toujours l’acquisition à la location ». Il faut très vite compter 5-6 000 euros par mois, même pour un bien qui n’est pas exceptionnel ; « mieux vaut donc payer un crédit ! »

Les familles aux premières loges

Les appartements familiaux de 120 à 150 m², constituent le cœur de cible de cet arrondissement. La raison est simple, selon Stéphane Atlan, car « le quartier possède une très belle carte scolaire, ce qui attire les familles avec enfants, ou étudiants ». En effet, avec les collèges et lycées Stanislas, Montaigne, Saint-Louis, l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts, l’ENA, l’Ecole des Mines, ou encore la Faculté de médecine, le 6ème ne manque pas de lieux d’envergure pour suivre ses études. Par exemple, explique-t-il, « nous avons réalisé récemment une transaction dans le secteur de Montparnasse/Saint-Placide. Il s’agissait d’un appartement familial de 120 m² offrant une prestation moyenne, et nous l’avons vendu sur la base de 13 000 euros le m², soit plus d’1,5 million d’euros ».

Les expatriés et les riches investisseurs constituent également une clientèle importante dans l’arrondissement, et visent d’autres biens très prisés, « les studios ou petits deux pièces », qui sont « des investissements locatifs ou des pied-à-terre pour les secundo-accédants ».

Marielle Davoudian