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Prix immobilier

Les prix ont marqué le pas dans le 8e arrondissement de Paris

La rue de Monceau, dans le 8ème arrondissement

La rue de Monceau, dans le 8ème arrondissement - dr

En progression de 19,5 % sur un an à la fin août selon les chiffres des Notaires parisiens, le 8ème arrondissement s’est relativement aligné sur le rythme de hausse de la capitale. Mais le mouvement haussier semble s’être arrêté, particulièrement depuis l’été, confient les professionnels de l’immobilier.

Le 8ème arrondissement ne se présente pas. Immuable par certains côtés, comme l’attrait croissant des luxueux Champs-Elysées, ou encore le charme bourgeois de la plupart de ses immeubles, qui pour 80 % d’entre eux ont été édifiés avant 1915. Néanmoins, du changement est observé dans l’arrondissement. Globalement, le marché s’est nettement ralenti, s’accordent à dire les professionnels. Des acquéreurs plus rares, une augmentation des stocks et une baisse de la demande, sans compter le durcissement des conditions de d’octroi d’un crédit, autant de signes accompagnateurs d’un changement de cap du marché.

Baisse des prix de 10 %

Question prix, « on constate une baisse d’environ 10 % » depuis quelques mois, confie Corinne Moustafiades, responsable de Century 21 Alpha Hoche. Denis Martin, gérant de l’agence Laforêt Paris 8ème, observe pour sa part que « les prix s'établissaient, durant le premier semestre, entre 10 000 et 12 000 euros par mètre carré. On oscille désormais au deuxième semestre entre 9 000 et 10 000 euros le mètre ».

Faubourg du Roule, une valeur sûre

Par secteurs, hormis les Champs-Elysées, qui n’offrent que très peu de possibilités de transactions (et dont les prix du foncier défient toute concurrence : 15 570 euros le mètre carré selon les notaires), le faubourg-du-Roule demeure une valeur sûre. Un endroit « particulièrement apprécié, car moins cher [9 990€/m², NDLR], familial et néanmoins en bordure des Champs-Elysées », estime Denis Martin. Pour autant, « même là, les prix sont en baisse », précise le professionnel.

Plus généralement, « tout se vend quand les biens sont au prix du marché », juge Corinne Moustafiades. « Et les beaux produits continuent à se vendre bien et cher ». En témoigne les transactions réalisées récemment : un appartement situé rue Daru de 200 m² vendu par Century 21 pour 1 920 000 euros. Chez Laforêt, un 138 m² est parti, lui, pour 1,4 million d’euros.

Léo Monégier