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Prix immobilier

L'immobilier palois tient le cap

Le Château de Pau, les pieds dans le Gave

Le Château de Pau, les pieds dans le Gave - dr

Le marché immobilier de Pau n’a pas échappé à la crise, mais il l’a traversée plutôt sereinement. Le frémissement de la demande ressenti dès l’été 2009 s’est confirmé en ce début d’année.

Les agents immobiliers palois ont le sourire. « Le marché est bien orienté », tranche d’emblée Laurent Saubat, responsable de l’agence Century 21 O.C.I. Immobilier, à deux pas du boulevard des Pyrénées. Il y a bien eu un passage difficile, au quatrième trimestre 2008, mais les choses sont peu à peu rentrées dans l’ordre depuis, sous l’effet conjugué de la faiblesse des taux et de la baisse des prix ». Une baisse relativement faible mais quasi-générale. Selon des chiffres publiés le mois dernier par le Crédit Foncier, les valeurs ont baissé de 10 % en moyenne dans l’ancien et d’un peu moins de 5 % dans le neuf. « Pas de quoi parler d’effondrement… le marché se régule », commente Hervé Lassegnore, expert immobilier au Crédit Foncier et auteur de l’étude.

Propositions absurdes

Sauf exception, il faut compter entre 2 000 et 2 500 euros du mètre carré pour un appartement dans le centre-ville, évidemment plus recherché, et un peu moins de 2 000 euros en moyenne en périphérie. Pour Jérôme Salevieille, de l’agence ERA Immobilier BE-A-PY. « Les prix partent sans peine au prix du marché, mais les acheteurs ont des prétentions parfois un peu exagérées… ». Même son de cloche chez Century 21. « Evidemment, la situation n’est plus la même qu’en 2007, l’acquéreur a plus de poids dans la transaction, mais il ne s’agit pas non plus de faire des propositions absurdes… Certains produits méritent des baisses prononcées, mais la plupart des biens mis en vente partent au prix proposé par les vendeurs », renchérit Laurent Saubat.

Pas de quartier à la traîne

Outre un centre-ville encore dynamisé par la conversion récente des rues en secteur piétonnier, les secteurs préférés des palois restent les mêmes : Saint-Joseph, pas loin de l’université, et Trespoey, quartier bourgeois célèbre pour ses villas de style anglais datant du 19ème siècle. Hors de la ville, Jurançon, au sud, garde le vente en poupe, avec des prix proches de ceux du centre. Bizanos et Idron, plus à l’est, Bilière, Lons et Lescar, au nord-ouest, sont également recherchés. « On ne peut pas vraiment dire qu’un quartier a plus souffert que les autres, ou que telle ou telle zone est particulièrement défavorisée », reprend Hervé Lassegnore. Pour le reste de l’année 2010, l’expert du Crédit Foncier estime que « la phase de régulation du marché devrait se poursuivre ». Sans précision chiffrée, la vigueur du marché dépendant notamment de l’évolution des taux d’intérêt. Optimiste Laurent Saubat est sûr, lui, que le pire est passé. « Quoi qu’il arrive, le boulevard des Pyrénées sera toujours là ! ».

Emmanuel Salbayre