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Prix immobilier

Le marché immobilier de Périgueux en quête de dynamisme

Périgueux attend le rebond de son immobilier

Périgueux attend le rebond de son immobilier - dr

Les prix dans la préfecture de la Dordogne ont entamé leur mouvement baissier. Mais dans l’ensemble, le marché « s’est stabilisé depuis un an et demi », résume Josselin Frison, manager de Century 21 Mazaudon immobilier. Les acquéreurs reprennent aujourd’hui la main, sur fond de difficultés économiques qui s'accroissent.

A l’image de nombreuses villes de taille moyenne en France, Périgueux baisse ses prix. Les biens se négocient entre 1 300 et 1 800 euros par mètre carré, selon Century 21. Les acquéreurs sont « de plus en plus en position de force » dans ce petit marché, soutient quant à lui Jean-Pierre Marty, patron d’Orpi Privilège immobilier. Concrètement, aujourd’hui, il faut compter entre 140 000 et 160 000 euros pour une maison ancienne et entre 35 000 et 40 000 euros pour un studio de 25 mètres carrés, estime-t-on chez Orpi.

Quelques bonnes affaires

Le centre-ville demeure une valeur sûre de l’immobilier périgourdin. Par secteurs, Jean-Pierre Marty considère que les quartiers résidentiels de Préfecture et Francheville en sont de bons exemples, « grâce à la présence d’immeubles haussmanniens de qualité ». Tout comme ceux de La Boëtie ou de Lamartine. A l’inverse, la périphérie est bien moins demandée. Les bonnes affaires sont possibles, même dans le centre : dans le quartier de la Grenadière, on explique avoir vendu une maison de 100 mètres carrés environ, avec jardin et garage, pour 140 000 euros. « Des travaux étaient à prévoir », ponctue M. Frison. Dans le quartier de la Chancelade (dans la Communauté d’agglomération périgourdine), un bien d’une surface identique est parti pour 100 000 euros, avec travaux également, indique Orpi.

L'immobilier affecté par le manque d'emploi

La ville est particulièrement prisée des primo-accédants, qui représentent la majorité des acquéreurs, s’accordent les professionnels. Sur le plan économique, l’emploi reste en retrait et le marché en ressort impacté. Et ce, même si l’une des qualités de l’immobilier périgourdin est d’être « très lié » à l’évolution des salaires, selon M. Frison. Jean-Pierre Marty va plus loin, en considérant que « ce sont les retraités qui soutiennent le marché ».

Un phénomène qui aboutit cependant au développement du placement locatif en ville, même si un besoin de logements se fait sentir. Dans l’objectif de développer le foncier, la mairie a annoncé « la production de 778 logements en 6 ans (dont 42% pour du locatif aidé, 41% pour du locatif libre, 10% pour de l’accession maîtrisée et 7% pour de l’accession sociale classique) ».

Léo Monégier