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L'immobilier de luxe rebondit à Paris

Le haut de gamme parisien en convalescence

Le haut de gamme parisien en convalescence - dr

Le haut-de-gamme parisien, qui a marqué le pas en 2013, renoue avec les bons résultats au début de l’année.

Après le décrochage, l'embellie. Le réseau Daniel Féau note une baisse des prix à Paris de 9,8 % en 2013 dans le segment des appartements supérieurs à 2 millions de dollars ; les ventes chutant par la même occasion de 7,5 %. Le marché français a particulièrement accusé le coup à la fin 2013 : chez Sotheby’s International Realty, on a enregistré 87 transactions seulement dans l’Hexagone, pour un volume de ventes de 81 millions d’euros. « Du jamais vu depuis 10 ans », appuyait en février le PDG de Sotheby’s France-Monaco, Alexander Kraft.

Et ce, alors que le marché international a continué sur sa lancée : les prix ont crû de 8,20 % l’an dernier à Londres et de 10 à 20 % outre-Atlantique. Entretenu par l’attractivité de la Silicon Valley, « le marché de San Francisco a vu ses ventes au-dessus d’un million de dollars croître de plus de 60 % en 2013, les prix progressant pour leur part de 17 % », précise-t-on chez Daniel Féau.

A l’exception de la capitale, dans les grands marchés traditionnels du luxe, seule Hong Kong a vu sa croissance freinée l’an dernier. Affichant la cinquième plus forte hausse de prix (+9,70 %), la place forte d’Asie a vu ses ventes chuter de 15 %. Phénomène qui s’explique par l’instauration d’une taxe sur les mutations, destinée à refroidir un marché où le risque de bulle se faisait de plus en plus fort.

Soldes

Pour autant, la vapeur semble s’inverser à Paris depuis le début de l’année. Entre mars 2013 et mars 2014, le chiffre d’affaires de Daniel Féau a augmenté de 106 %, une tendance « consécutive au retour d’acquéreurs étrangers qui renonçaient à leur acquisition depuis deux ans et que nous voyons aujourd’hui revenir, principalement parce qu’ils sont attirés par la baisse des prix », explique le réseau. Ainsi, d’après Lux-Residence.com, 36 % des particuliers qui envisagent d’acheter un bien de prestige dans les deux à venir ne sont pas résidents français. Or ils n'étaient que 22 % un an auparavant.

Pour Daniel Féau, ces acheteurs « ont aussi finalement intégré qu’ils n’étaient concernés qu’à la marge » par la hausse des taxes. Quant aux nationaux, ils « reviennent sur le marché parisien qui n’a pas offert depuis longtemps la combinaison assez exceptionnelle d’une offre aussi abondante à des prix ayant fortement baissé, tout cela dans un contexte de taux d’intérêt très faible », conclut le réseau.

Léo Monégier