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Prix immobilier

Après l'envol, la pause

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Le marché marque le pas après le boom de l'année dernière.

Le centre historique et le quartier de la gare restent les secteurs les plus prisés.

A Rouen, à l'ombre de la cathédrale, les prix du marché immobilier semblent stagner après une belle envolée ces dernières années. « On observe une certaine immobilisation des prix même si les transactions continuent sur un bon rythme », souligne Pierre Oberlé, de l'agence Le Verdier Immobilier. Dans l'hypercentre, les immeubles du xviie siècle continuent d'exercer tout leur charme.

Un appartement dans l'ancien rénové se négocie vers 3 500 euros le mètre carré. Près des boulevards qui enserrent le coeur historique, les prix baissent d'un cran mais restent élevés. Les biens situés dans les immeubles en briques des années 1930 changent de mains à environ 3 000 euros le mètre carré. Plus demandé encore, le quartier nord à proximité de la gare bénéficie de l'engouement des investisseurs. Efficace bouche-à-oreille.

Les maisons normandes perchées sur les collines des quartiers Jouvenet et Saint-André, prisées par la bourgeoisie rouennaise et une clientèle de cadres travaillant à Paris, se négocient à partir de 350 000 euros. « Dans ce secteur couru, la plupart des ventes sont le fait du bouche-à-oreille », regrette toutefois Liliane Diez, de l'agence du même nom.

Un nouveau cœur de ville

La rive gauche, longtemps délaissée à cause d'un bâti médiocre datant de l'après-guerre, remonte dans l'estime des Rouennais. Le quartier Saint-Sever a profité d'une transformation complète ces vingt dernières années. « Il attire désormais les primo-accédants avec des tarifs avoisinant 2 000 euros le mètre carré », note Patrick Le Mercier, expert au Crédit foncier. Les maisons des années 1930 autour du jardin des Plantes, plus au sud de la ville, attirent une clientèle plus large car les prix se négocient presque moitié moins cher que ceux des demeures prisées des hauteurs nord de la ville.

Aujourd'hui, le regard des investisseurs se tourne vers l'ouest de la cité. Le vaste projet de réhabilitation des friches lancé en 2002 vise à transformer 800 hectares en nouveau coeur de ville. C'est aux alentours de la nouvelle préfecture, secteur encore proche du centre, que les premiers programmes d'habitation sont sortis de terre.

Jorge Carasso

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