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Prix immobilier

Questions à Fabrice Carré, responsable Century21

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Les agences du réseau Century21 on récemment réalisé une étude sur l’état du marché immobilier au Pays Basque au premier semestre 2007.

Fabrice Carré, responsable de l’agence Century21 de Saint Jean de Luz, revient pour lavieimmo.com sur les grandes lignes de cette étude.

Lavieimmo.com : Comment décririez-vous le marché basque ?

Fabrice Carré : Je dirais qu’il est plutôt stable. Au premier semestre de l’année, par rapport aux six derniers mois de 2006, les prix immobiliers dans la région n’ont gagné que 0.5%. On est loin des progressions à deux chiffres qu’on voyait il y a encore quelques mois ! On assiste actuellement à un rééquilibrage entre une offre qui reste limitée, principalement dans les villes côtières, et une demande que je qualifierais de plus attentiste.

Lavieimmo.com : Cela veut-il dire qu’on assistera prochainement à une baisse des prix ?

Fabrice Carré : Je ne pense pas… Au premier semestre, les prix des appartements ont reculé de 3.1% dans la région, mais ceux des maisons, eux, ont continué de progresser. Les possibilités de construire sont très limitées, voire inexistantes dans certains quartiers des villes côtières et, si baisse il y a, elle ne pourra être que marginale. Plus que pour un repli, je penche donc plutôt pour une poursuite de cette tendance au rééquilibrage dont je vous parlais un peu plus tôt.

Lavieimmo.com : Ne faut-il pas craindre un effet de contagion de la situation observée en Espagne ? Les deux marchés sont très proches géographiquement…

Fabrice Carré : On constate déjà des répercussions, mais les villes touchées restent concentrées à la frontière espagnole. C’est notamment le cas d’Hendaye, qui attire traditionnellement un grand nombre d’Espagnols et où on observe depuis quelques temps un ralentissement très net des transactions. Je dirais qu’on a enregistré moitié moins de ventes dans cette ville au premier semestre qu’à la même période de l’année dernière. Il faut savoir que beaucoup d’acheteurs Espagnols ont contracté des emprunts à taux variables non plafonnés, souvent quand les taux étaient bas… vu la forte hausse des taux d’intérêts des six à huit derniers leur situation est forcément délicate … On se retrouve en présence de propriétaires qui peinent à rembourser les mensualités de leur emprunt et vont bien souvent préférer mettre leur logement en location plutôt que risquer de le vendre à perte. Cet accroissement de l’offre locative risque à son tour d’entraîner une baisse des loyers. La série de mesures récemment prises par le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero pour aider les jeunes espagnols à louer leur premier logement ne fera qu’accentuer ce phénomène.

Lavieimmo.com : Saint Jean de Luz ne court-il pas le risque de connaître une situation comparable ?

Fabrice Carré : Le marché Luzien est très petit, je pense qu’il restera en situation d’équilibre. Vous savez, même pendant le krach immobilier du début des années 90, quand le marché national enregistrait des baisses allant jusqu’à 25%, Saint Jean de Luz se distinguait par des replis qui ne dépassait bien souvent pas 10% ! J’ai bon espoir.

Propos recueillis par Emmanuel Salbayre

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