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L'immobilier de Saint-Mandé marque le pas

Des stocks de logements en hausse à Saint-Mandé

Des stocks de logements en hausse à Saint-Mandé - Google Street View

Après deux années d’euphorie, le marché immobilier de Saint-Mandé se fait plus raisonnable. Les biens les mieux placés continuent à se vendre cher, mais les acheteurs ont regagné un pouvoir de négociation.

Le marché immobilier de Saint-Mandé, l’une des villes les plus chères de la proche banlieue parisienne, n’échappe pas au ralentissement qui frappe la région depuis quelques mois. « Il ne fait aucun doute que [le contexte] a beaucoup changé en l’espace de quelques mois, commente Sylvie Sztrajt, qui dirige les deux agences Orpi de l’avenue Charles de Gaulle. Selon elle, « tout s’est accéléré à la rentrée de septembre, après la crise financière de l’été et sur fond de réforme de la fiscalité sur les plus-values immobilières ».

En l’espace de quelques semaines, les acheteurs se sont fait moins nombreux, tandis que le nombre de biens à la vente, lui, progressait. Une situation tout à fait différente de ce qu’on peut observer de l’autre côté du périphérique, dans le 12ème arrondissement de Paris, « où la demande reste comparativement très soutenue », précise la responsable.

Allongement des durées de transaction

Conséquence de double mouvement contraire, le nombre de biens disponibles a progressé de manière très nette au cours des trois derniers mois. Fabrice Da Dilva, directeur de l’agence Century 21 S.E.I.C.A., située elle aussi avenue Charles de Gaulle, estime que, « les agences tournent en moyenne avec une vingtaine de biens en stocks, soit près de deux fois plus qu’il y a six mois ». Sans surprise, ce gonflement des stocks s’accompagne d’un allongement des durées de transaction, qui peuvent s’étaler sur « deux, voire trois mois dans certains cas ».

Marché de deuxième, voire troisième accession par excellence, Saint-Mandé commence à pâtir de l’essoufflement des transactions dites de confort. « Beaucoup d’acheteurs potentiels mettent leur projet entre parenthèses, et préfèrent par exemple renoncer momentanément à une pièce en plus » explique Fabrice Da Silva.

François Alexandre