L'effet TGV est déjà passé

« Nous comptons 30 % d'acheteurs en moins », constate Christian Weibel, responsable d'une agence Century 21, pour qui les prix actuels sont inférieurs de 2 % à ceux d'il y a un an. Pourtant, les facteurs de soutien ne manquent pas dans l'ancienne cité médiévale bordée par le Rhin. Siège du Parlement de l'Union européenne, du Conseil de l'Europe, de la Cour européenne des droits de l'homme, Strasbourg la cosmopolite sera dès le 10 juin (première phase du TGV Est) à moins de deux heures vingt de Paris. La ville fourmille également de projets : le réseau du tramway ne cesse de s'étendre, et les chantiers pullulent : rénovation complète de la place de la gare, programme Rivetoiles (quartier en plein essor près de la place de la Bourse), réhabilitation du secteur de Neuhof. En centre-ville, les prix ont atteint des niveaux élevés : pour un bien de bonne qualité, il faut désormais compter entre 2 800 et 3 500 euros le mètre carré. Dans les villages voisins de Schiltigheim, Bischheim et Hoenheim, c'est le passage du tram qui a dopé l'immobilier. A la Robertsau, autre quartier en vogue, le ticket d'entrée a aussi beaucoup grimpé : l'environnement séduit les cadres. Ils s'y déplacent à vélo en attendant l'arrivée prochaine du tramway. Encore des biens décotés à Neuhof Au coeur de Strasbourg, les zones les plus recherchées demeurent le quartier de la cathédrale, l'Orangerie, le petit secteur de Tivoli, ainsi que l'écrin de la Petite France. Les alentours du Palais de l'Europe et du parc des Contades sont également bien cotés. « En périphérie, les collines de l'Ouest ou des quartiers comme celui de Mittelhausbergen, sont désormais hors de prix », constate Me Marc Schultz, notaire à Strasbourg. Si vous cherchez des biens encore décotés, vous pouvez explorer le quartier de Neuhof. Très hétérogène, il est en pleine métamorphose, et certaines zones proches de la forêt, particulièrement agréables à vivre, sont appelées à se valoriser.

Caroline Truc