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Prix immobilier

Lente reprise pour l'immobilier à Tours

Le centre ville de Tours

Le centre ville de Tours - dr

Tours, chef-lieu de la région Centre et bordée par les célèbres et magnifiques châteaux de la Loire, voit son marché immobilier redémarrer depuis le quatrième trimestre 2010. Cette ville d’environ 135 000 habitants bénéficie en effet d’un emplacement de choix. A 2h30 de la Bretagne et à 1h de Paris, Tours reste dynamique.

Le prix moyen au mètre carré oscille entre 1 900 euros et 2 400 euros le mètre carré, selon le type de biens. Et si les prix n’ont pas retrouvé leur niveau d’avant-crise, depuis septembre 2010, les prix remontent doucement. Ainsi, les investisseurs sont très présents dans la ville de Tours et notamment en ce qui concerne les studios et petites surfaces. « Ce sont les investisseurs qui ont maintenu le marché », déclare Mme Simon, responsable de l’agence Espace Immobilier. « C’était une réponse normale à la crise, les gens ont voulu mettre à l’abri leur argent dans des placements surs », poursuit-elle. « La pierre est toujours une valeur refuge ». Franck Huby, responsable des transactions chez Orpi, renchérit : « Les petites surfaces ont été achetées par des apprenti-investisseurs qui voulaient sécuriser leurs placement ».

Les jeunes et les retraités au centre

Nombre de maisons ont été découpées et transformées en studio ou deux pièces. Ce type de surface ne manque donc pas à la location, mais en revanche, les biens commencent à se faire rares à la vente. « Il y a un problème pour la vente de petites surfaces, dans l’hypercentre de Tours », affirme Blandine Massé, négociatrice chez Era Immobilier. Les investisseurs ont acheté des studios pour les mettre en location aux étudiants. Ce que confirme Franck Huby : « Tours est une ville étudiante. Les étudiants viennent louer traditionnellement au centre, là où ça bouge ». Et en plus des investisseurs « classiques », les parents des jeunes diplômés souhaitent aussi acheter pour leur progéniture plutôt que de louer. Leur préférence se porte plutôt sur les deux pièces, ce type de bien étant plus facile à relouer par la suite.
Le centre ville n’est pas pour autant réservé aux jeunes, les retraités affectionnent aussi cette situation géographique, proche des commerces et de toutes commodités, sans prendre de voiture. Ceux qui profitent d’un confortable budget achètent des maisons de ville ; ces biens sont extrêmement prisés et rares, et sont donc chers. « Les familles sont repoussées à la périphérie en raison du manque de grande surfaces au centre », indique ainsi Franck Huby.

Les familles à la périphérie

« Les ménages bougent plus qu’avant », explique Mme Simon. Le quartier de Velpeau a été réaménagé ainsi que celui des Deux Lions, qui est sorti de terre il y a une dizaine d’année. Les acheteurs qui se limitaient auparavant au quartier des Prébendes, débordent dorénavant sur la périphérie, faute de produits. Velpeau devient ainsi le quartier qui profite le plus de ce mouvement de déconcentration, même si les prix se sont envolés depuis. La proximité de la gare est un atout indéniable : ce quartier voit donc arriver des parisiens qui fuient les prix irrationnels de la capitale, dont les dernières prévisions estiment à 8 000 euros le mètre carré les prix à la fin mars. Les proches communes de Saint-Cyr-sur-Loire ou de Saint-Symphorien, sont elles, très demandées. « Saint-Cyr c’est un peu le petit Neuilly », déclare Mme Simon.

Nastasia Desanti