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Comment Nokia a financé une maison de retraite en Finlande

Helsinki

Helsinki - dr

La valeur des actions en bourse du groupe finlandais Nokia a permis à la ville de Pukkila, située à 80 kilomètres de la capitale, de construire une maison de retraite avec une salle de sport et une piscine, pour 11 millions d'euros.

Située à 80 kilomètres d’Helsinki, la ville de Pukkila compte plus de 2 000 habitants. D'après Le Monde, les 25 résidents d’une petite maison de retraite ont été très attentifs à la cotation de la marque en bourse pendant plusieurs années. Tout à commencé lorsque Onni Nurmi, commerçant finlandais ayant fait fortune aux États-Unis, est revenu s’installer à Helsinki. Alors que Nokia n’était encore qu’un fabricant de bottes en caoutchouc, Onni Nurmi a acheté « quelques centaines d’actions » de l’entreprise, précise le quotidien.

Très attaché à son village natal de Pukkila, il a légué à sa mort la totalité de ses actions, à condition « que les 25 résidents de la maison de retraite bénéficient des dividendes et que l’on ne vende jamais ces actions ». Plusieurs années plus tard, la mairie a décidé d’acquérir elle aussi des actions Nokia. Heureux hasard : la marque finlandaise se lance dans la téléphonie mobile et profite de la bulle technologique, au profit des 25 retraités puisque selon le quotidien, « le cours de l’action a explosé ».

Vendra, vendra pas...

Face à la somme d’argent que représente ces actions, les premiers désaccords se sont fait sentir. La mairie souhaitait vendre alors que d’autres insistaient pour respecter les consignes de Onni Numri. Après décision de justice, les actions ont finalement été vendues à 55 euros pièce, à la fin de l’année 2000.

Une piscine et deux saunas

Une opération qui a permis à la ville de Pukkila de se doter d’une maison de retraite à la pointe de la technologie, avec de spacieuses chambres, une piscine, deux saunas et une pharmacie, raconte Le Monde. Dix ans plus tard, alors que la « fièvre Nokia » a disparu, le maire de la ville confie au quotidien que « les gens se disputaient encore au moment de la vente, quand certains pensaient que ça pouvait encore monter. Maintenant, plus personne n’évoque la question », conclut le journal.

Marie-Pierre Haddad