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Il se construit une cabane sur un arbre... et doit la démolir

Une cabane dans les arbres

Une cabane dans les arbres - Pixabay

Un habitant de Cléron, dans le Doubs, voulait vivre dans sa cabane écologique perchée dans les arbres. Mais la municipalité ne lui laissera peut-être pas l'occasion d'en profiter longtemps.

Un habitant de Cléron, dans le Doubs, voulait vivre dans sa cabane écologique perchée dans les arbres. Mais la municipalité ne lui laissera peut-être pas l'occasion d'en profiter longtemps. Il a jusqu'au 1er juillet pour la démonter. Selon Le Progrès, Xavier Marmier s'est construit une cabane perchée, pour « se fondre dans la nature ». Un logement en bois en duplex, qui s'étend sur 44 m2 à une dizaine de mètres du sol. Dans cet habitat atypique, Xavier Marmier comptait « mener une vie en adéquation avec (s)es principes écologiques », explique au quotidien ce grimpeur-élagueur de 45 ans.

On le croit volontiers en y regardant de plus près l'intérieur de son logement : un poêle à bois sert de chauffage dans la cabane, isolée avec 10 cm de laine de bois. Une batterie de voiture, rechargée tous les deux mois environ, lui assure l’alimentation en électricité tandis qu'une lampe à huile fait l’appoint en lumière. L'eau de pluie est enfin récupérée pour la vaisselle, l'occupant se chargeant de monter des bidons d'eau pour sa consommation personnelle. Un rêve « vert » au coût certain : 25.000 euros, le prix du matériel nécessaire pour bâtir cette cabane qu'il a mis trois ans à construire, entre 2008 et 2011.

Zone non-constructible

Mais voilà : l'arbre où il a élu domicile est situé en zone « Natura 2000 », non-constructible. « En novembre dernier, Xavier Marmier a fait une demande de permis de construire pour régulariser sa situation. Sa demande a été refusée en février et il a reçu un avis lui intimant de démonter sa construction d’ici au 1er juillet 2015 », rapporte le quotidien. En effet, « au-dessus de 20 m2, la loi exige un permis de construire », a expliqué à l'AFP le maire de Cléron, Alain Galfione, qui évoque par ailleurs des « problèmes de sécurité et d’assurances ».

M. Marmier, lui, refuse de démonter sa cabane. Soutenu dans sa démarche par l’Association de défense des intérêts des entreprises et des particuliers (Adiep), il risque néanmoins une amende salée, jusqu'à 300.000 euros, si l'Etat venait à exécuter lui-même la sanction.

Mais en attendant, il peut aussi compter sur la population locale : un premier rassemblement de « soutien à la cabane de Xavier » a réuni vendredi 170 personnes et autant de signatures sur une pétition en sa faveur. Et une autre a été publiée en ligne...

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