La France en 2040 : Un dépeuplement à l’est et au nord

Au 1er janvier 2040, la France comportera 73 millions d’habitants, soit 15 % de plus qu’en 2007. « En métropole, dans les régions méridionales, dans celles de la façade Atlantique et en Rhône-Alpes, la croissance démographique devrait être soutenue, à l’inverse de certaines régions du quart nord-est où elle sera plus atone », annonce l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Autre enseignement de l’étude, le Limousin et l’Auvergne auraient une croissance démographique proche de celle de l’Île-de-France, des régions qui, entre 1990 et 2007, ont eu parmi les plus faibles. L’explication : « durant la dernière décennie, ces régions sont redevenues, comme la plupart des espaces ruraux, largement attractives ». L’Île-de-France devrait quant à elle fléchir, de même que l’Alsace et la Franche-Comté.

Une démographie liée aux migrations entre régions

La croissance démographique sera intimement liée aux migrations entre régions. Ce qui pourrait avoir des conséquences néfastes pour certaines régions, estime l’Institut. Ainsi; par exemple, le Languedoc-Roussillon, lié aux échanges migratoires entre la région PACA, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et Île-de-France, pourrait être victime de leur faible croissance, et donc obtenir un solde migratoire qui passerait « de + 17 000 à + 14 5000 vers 2040 ». Ce même phénomène pourrait contribuer à renforcer l’attractivité du Limousin et de l’Auvergne, avoisinant des régions en bonne croissance.

La Corse victime de son succès ?

Vieillissement de la population oblige, c’est l’ensemble des régions qui sera en vieillissement, avec un âge moyen qui passera de 39,1 ans à 43,6 ans en 2040. Selon l’Insee, « sur ce seul critère, la France de 2040 s’apparenterait au Limousin d’aujourd’hui ! » Si aujourd’hui cette région est la plus touchée par le vieillissement, c’est la Corse qui pourrait lui succéder en 2040, avec un âge moyen de 48,9 ans. Un phénomène accentué par « le désir de nombreux retraités de s’y installer, (ce qui) devrait concourir, d’ici trois décennies, à une forte présence de septuagénaires et d’octogénaires ».