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La maison Campari "brade" la villa "Les Cèdres" sur la Côte d'Azur

La ville "Les Cèdres" est en train d'être vendue.

La ville "Les Cèdres" est en train d'être vendue. - Jean-Christophe Magnenet - AFP

Lors de sa mise sur le marché en 2016, des rumeurs affirmaient que l'ex-demeure du roi des Belges Leopold II pouvait se vendre 1 milliard d'euros. Un an plus tard, Bloomberg évoquait une estimation à 350 millions d'euros. Campari a finalement trouvé preneur à 200 millions d'euros.

On la présentait comme le bien immobilier le plus cher du monde. La villa "Les Cèdres", située à Saint-Jean-Cap-Ferrat sur la Côte d'Azur a finalement trouvé preneur trois ans après sa mise sur le marché. Mais l'acquéreur est loin d'avoir payé la fortune qu'on pensait pour s'offrir ce petit bijou ayant appartenu au roi des Belges Leopold II. Le groupe italien de spiritueux Campari a annoncé avoir finalement signé une promesse de vente pour 200 millions d'euros. Dans son communiqué, le groupe italien n'a pas précisé qui était l'acheteur, indiquant simplement qu'il ferait un "usage privé" de cette propriété.

La somme affichée est nettement moindre que celles évoquées par la presse française quand la villa avait été mise en vente en 2016. Le quotidien Nice-Matin, qui citait "certains observateurs", avait alors estimé que le prix de la vaste demeure, au milieu de pins majestueux, pourrait atteindre 1 milliard d'euros. Le quotidien Le Figaro avait, lui, évoqué une somme entre 300 et 500 millions d'euros, tandis que Campari s'était refusé à commenter "les rumeurs" concernant le prix possible du bien. En 2017, Bloomberg évoquait lui une estimation à 350 millions d'euros.

"La presqu'île des milliardaires"

Outre son emplacement à Saint-Jean-Cap-Ferrat, commune proche de Nice surnommée "la presqu'île des milliardaires, la valeur de la villa "Les Cèdres", construite en 1830, tient à son magnifique parc botanique de 14 hectares. La partie habitation s'étend, elle, sur 18.000 m2. La villa est tombée dans l'escarcelle de Campari quand il a racheté en 2016, au terme d'une offre publique d'achat (OPA), la Société des produits Marnier-Lapostolle (SPML), qui fabrique la célèbre liqueur à l'orange amère Grand Marnier.

Cette somptueuse villa avait été acquise par Alexandre Marnier-Lapostolle en 1924 puis était entrée dans le giron de la SPML en 1976.

Campari ne conservera que 80 millions d'euros du fruit de la vente, le reste devant être réparti entre les membres de la famille actionnaires de SPML, conformément à l'accord passé lors de l'OPA. La vente devrait être finalisée d'ici le 31 octobre 2019. Le groupe italien a précisé qu'il aurait ensuite terminé le processus de cession des activités non stratégiques liées à l'acquisition de Grand Marnier. Il a notamment cédé le prestigieux Château de Sancerre (Cher), ainsi que des vins italiens et chiliens.

(Avec AFP)

Diane Lacaze