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La villa Leopolda : grandeur et décadence de l’immobilier de luxe

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Beaucoup de bruit pour presque rien.

Au mois d’août 2008, la presse européenne s’était enflammée pour la villa Leopolda, belle bâtisse des hauteurs de Nice que le milliardaire moscovite Mikhaïl Prokhorov s’était engagé à acquérir pour la modique somme de 500 millions d’euros. Quelques démentis (cliquez ici) et une crise immobilière plus tard, la transaction n'est toujours pas conclue et le prix de « la maison la plus chère du monde » a fondu comme de la neige sur la Baie des anges. Selon Le Parisien, Prokhorov, un proche de Vladimir Poutine, aurait en effet « chargé ses hommes d’affaires de négocier une nouvelle offre à la baisse » et « s’en tiendrait [finalement] à mettre 200 millions d’euros sur la table, avant de jeter complètement l’éponge ». Il lui faudrait dans ce cas renoncer aux arrhes versées au moment de la signature du compromis de vente, dont le montant atteindrait la bagatelle de...39 millions d'euros.

La Leopolda, qui illustrait il y a quelques mois à peine les excès d’un marché en plein boom, traduit donc désormais le retournement de l’immobilier de luxe de la Riviera, un compartiment que d’aucun croyaient à l’abri de la crise. Interrogé par Le Monde, Thibault de Saint Vincent, PDG de l’agence immobilière spécialisée Barnes, évoquait il y a quelques jours une propriété « à Issambre, près de Saint-Tropez [dont] le vendeur espère 12 millions d’euros et qui, à notre avis, en vaut 8 ». L’ajustement s’annonce douloureux.

E.S.

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