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Le Paquebot menacé de saisie, l'embarras de Marine Le Pen…

Marine Le Pen

Marine Le Pen - dr

L’affaire du « Paquebot », l’ancien siège du Front National à Saint-Cloud, rebondit. Menacé de saisie immobilière par la Société générale, ce bien est une source d’ennuis pour la candidature de Marine Le Pen, alors que l’état financier du FN reste désastreux.

Les créanciers du Front national couleront-ils le Paquebot - et par là-même le parti d’extrême droite ? Selon Paris Match, « la Société générale, à qui le parti doit 5,2 millions d’euros, a lancé en décembre, devant le tribunal de grande instance de Nanterre, une procédure de saisie immobilière sur le Paquebot, l’ancien siège du FN ». Après trois années de péripéties autour de la cession du bien, Marine Le Pen hérite de ce fardeau qui pèse sur la santé financière du parti. Selon le magazine, « jeudi dernier, examinant une possible mise aux enchères du bâtiment, le juge a accordé un délai de deux mois au parti, celui-ci ayant réussi à présenter au dernier moment une promesse de vente à l’amiable ». Le tout pour un montant de 10 millions d’euros, selon le trésorier du FN, Wallerand de Saint-Just, mais « bien loin des 18-20 millions espérés par Jean-Marie Le Pen fin 2007 », affirme Paris Match.

Après le Paquebot, le microparti ?

Pendant ce temps là, l’endettement du FN, estimé à 12 millions d’euros, selon ses derniers comptes publiés en 2009. De quoi inquiéter sérieusement les commissaires aux comptes du parti, qui craignent pour sa continuité : « En ce qui concerne la continuité de l’exploitation, certains éléments sont susceptibles de la mettre en cause », écrivent-ils dans leur dernier rapport, cité par Paris Match. Marine Le Pen pourrait donc être contrainte de « larguer les amarres » et de créer son propre microparti, possibilité qu’elle étudierait actuellement, afin de se présenter sereinement aux présidentielles de 2012.

Léo Monégier