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Le Vatican a investi dans un immeuble abritant un sauna gay

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Durant le conclave, le quotidien italien La Reppublica a révélé que le Vatican avait fait l'acquisition d'appartements situés au-dessus du plus célèbre sauna gay d’Italie.

A peine François 1er est-il devenu mercredi soir le 266e pape de l’Eglise catholique, que naît une nouvelle polémique au Saint-Siège. Non pas au sujet du nouvel Evêque de Rome, mais autour d’un immeuble appartenant au Vatican.

Le quotidien italien La Reppublica l'a révélé en plein conclave. Il y a 5 ans de cela, l'Eglise catholique a fait l'acquisition d’un immeuble qui se trouve abriter l’un des établissements de saunas gays les plus connus d’Italie. Son nom : l'Europa Multiclub.

L'immeuble de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples

Situé au 2, via Carducci, à Rome, le bâtiment accueille les appartements d’une quinzaine de prêtres de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, anciennement Congrégation de propagation de la foi, ou « de Propaganda Fide ». Juste au-dessus, au premier étage, réside dans un appartement de 12 pièces le cardinal Ivan Dias, préfet émérite de la Congrégation depuis 2011. Ironie du sort, ce voisin immédiat est un opposant farouche à la cause homosexuelle, n’hésitant pas à parler d’orientation « contre-nature » et de « maladie de l’âme », comme le rapporte le site Slate.fr.

23 millions d'euros

Nul ne sait quelle est la réaction du cardinal aux soirées à thème et autres activités d’Europa Multiclub. Mais celui-ci s’est, en tout cas, plaint officiellement des vapeurs et parfums qui enveloppent parfois sa terrasse, précise La Reppublica

Les registres de propriété laissent voir que 19 appartements au sein de cet immeuble ont été achetés le 30 mai 2008. Selon La Reppublica, pour la bagatelle de 23 millions d’euros. L’opération immobilière aurait été orchestrée par le cardinal Tarcisio Bertone, proche de Benoît XVI.

Ce dernier aurait déclaré ignorer l’usage du rez-de-chaussée. Il aurait en revanche choisi l’immeuble pour sa fiscalité avantageuse, en vigueur sous le gouvernement de Silvio Berlusconi, comme le précise le quotidien. Résultat : le Saint-Siège n’a payé qu’1 euro symbolique de taxe sur la propriété.

Léo Monégier