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Mises à prix 100.000 euros, les maisons-bulles partent finalement à 360.000 euros

Les maisons-bulles de Pascal Haüsermann

Les maisons-bulles de Pascal Haüsermann - Museumotel

Une ultime vente aux enchères a permis la cession de ces maisons. Le premier adjudicataire a aussi été le dernier.

Nouveau rebondissement dans la vente des maisons-bulles. Ces étonnantes maisons ont été construites en 1967 à Raon-l'Étape, dans les Vosges, par l'architecte suisse Pascal Häusermann. En 2006, cinq amis avaient acquis les onze maisonnettes en forme de bulles, composées d'une structure métallique et de voile de béton projeté, situées sur un terrain de 4.100 m2, séparé du reste de la commune par un cours d'eau. Après de lourds travaux de rénovation et de mise aux normes, la bande, passionnée par l'architecte utopiste et par les années 1950 à 1970, avait transformé le site en structure hôtelière, ce qui était sa vocation première. Mais en raison d'une baisse de fréquentation et du poids des prêts bancaires, l'ensemble architectural, baptisé île Haüsermann, avait été placé en redressement judiciaire en 2015, puis fermé. L'ensemble immobilier a été classé aux monuments historiques en 2015.

Le 3 mai dernier, l'ensemble avait été mis à prix pour 100.000 euros et adjugé 120.000 euros. Mais loi permet de nouvelles surenchères d'un montant supérieur d'au moins 10% pendant dix jours après la vente aux enchères. Trois surenchères ont été proposées. Résultat, le 14 mai a été annoncée une nouvelle vente aux enchères avec une mise à prix de 132.000 euros. Celle-ci a eu lieu la semaine dernière.

Vente définitive

Cette fois-ci, ces drôles d'habitations sont parties pour 360.000 euros. "C'est le tout premier enchérisseur qui au final a remporté la mise, il les voulait absolument", a indiqué à l'AFP Bruno Tourmen, l'un des copropriétaires. L'adjudicataire, l'avocat parisien Christophe Perchet, originaire des Vosges, "est amoureux de ce site, il le connaît depuis son plus jeune âge", a expliqué son avocat Maître Alain Bégel.

Cette vente est désormais effective et définitive. "C'est vraiment une très bonne surprise, le remboursement des créances est totalement couvert et il y a un bénéfice qui se dégage", s'est réjoui Bruno Tourmen.

(Avec AFP)

D. L.