Polémique autour de l'installation d'un KFC dans... une église !

Une transformation inédite, qui n’est pas au goût de tout le monde. A Vandœuvre-lès-Nancy (54), le maire comme les habitants s’élèvent contre l’installation future d’un restaurant KFC à l’emplacement même de l’église Saint-François d’Assises. Le diocèse de Nancy-Toul, propriétaire, avait cédé les lieux en janvier à un promoteur pour 1,3 million d’euros, qui « s’apprêterait aujourd’hui à le vendre à la chaine de restauration rapide », indique la chaîne d’information. De fait, l’église aurait intéressé d’abord pour son emplacement stratégique, idéalement située, « aux abords de l’autoroute et à l’entrée d’une zone d’activité », explique BFMTV.

« Dans un élément du patrimoine historique, c’est quand même un petit peu antinomique », déclare à la chaîne le maire de la commune, Stéphane Hablot, qui appelle l’évêché propriétaire des lieux « à mettre des croix sur des projets qui ne sont pas compatibles moralement ».

Des diocèses traditionnellement regardants

Les transactions de lieux de culte en France ne sont pas rares, et nombreux sont ceux qui finissent sur le marché de la vente, dans la mesure où les fidèles s’y pressent de moins en moins. Seul impératif à respecter, dans le cas des églises du moins : la réaffectation de l'espace par le nouveau propriétaire. Le réseau Patrice Besse, spécialisé dans l’immobilier de caractère, et qui annonce à la chaîne disposer actuellement de trois mandats de ventes d’église, explique de son côté que les propriétaires séculiers de ce type de lieu sont traditionnellement regardants : « transformer les lieux en discothèque ou un autre lieu de culte serait sans doute mal vu par l’évêché », déclarait en juillet dernier à LaVieImmo.com un responsable de l'agence dans l'Aisne. A l’époque, on annonçait chez Patrice Besse la mise en vente de deux églises situées dans la même région : l’une, d’inspiration « néo-byzantine », pour 590 000 euros, l’autre, d’architecture classique, pour 245 000 euros.

Alors, pourquoi un tel écart, dans le cas de l’église Saint-François d’Assises ? La réponse pourrait provenir des contrats de vente successifs de l'édifice : « S’il y a une deuxième vente, plus rien ne garantit un usage conforme à la moralité catholique », conclut BFMTV.

Voir le reportage vidéo de BFMTV :

Pour retrouver les prix au m² ville par ville en France, cliquez ici.