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Une mystérieuse maison à l'origine de la gigantesque coupure Internet en Chine ?

Cette petite maison pourrait être à l'origine du bug

Cette petite maison pourrait être à l'origine du bug - Reuters

De nombreux Internautes chinois n'ont pas pu accéder à la toile mardi dernier. Les faits ne sont pas encore clairement élucidés, mais une société américaine, domiciliée dans une petite maison du Wyoming, suscite bien des interrogations.

C’est sans doute l’une des plus grandes étrangetés de l’ère Internet qui s’est récemment déroulée mardi dernier en Chine. Une grande partie des 500 millions d’Internautes chinois ont eu la désagréable surprise de ne pas pouvoir accéder aux sites se terminant par « .com », « .net » ou « .org ». Cyber-attaque ? Mise en place du système de censure du pays ? Les hypothèses vont bon train, après que les sites les plus populaires du pays, dont Baidu et Sina, ont été paralysés pendant plusieurs heures.

Selon le New York Times, une grande partie des serveurs de Chine ont redirigé les requêtes des utilisateurs vers Sophidea Incorporated, « une mystérieuse société basée dans une rue résidentielle de Cheyenne, dans le Wyoming ». Après avoir effectué une simple recherche sur Google, le journal découvre à cette adresse... une petite bâtisse en brique de 150 m², avec un petit jardin ! Un bien tout ce qu’il y a de plus ordinaire, mais qui abriterait des activités loin de l'être...

Une « coquille vide »

Quelque 2 000 sociétés seraient reliées à la société qu'abrite cette petite maison. Selon une précédente enquête de Reuters réalisée en 2011, Sophidea serait une « coquille vide », déjà identifiée par le gouvernement spécialisée dans la « redirection de trafic d’une adresse vers une autre pour masquer la localisation d’une personne - ou contourner un pare-feu », précise le journal. Une partie de son activité aurait ainsi permis à des opérateurs de poker en ligne de continuer à exister malgré une interdiction par les autorités.

Mais les choses se compliquent : un grand nombre de requêtes a également transité par une autre adresse web, Dynamic Internet Technology, qui permet d'échapper au contrôle du « Grand Firewall », bras armé des autorités chinoises pour pratiquer la censure sur Internet. Or, le fondateur du site, Bill Xia, indique au Wall Street Journal que « sa société n’a rien à voir avec la chute de trafic ». Tout en renvoyant la balle au gouvernement. A suivre…

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André Figeard