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Bataille rangée autour des prix de l'électricité

Un "couac" qui dure sur l'évolution des prix de l'électricité en France

Un "couac" qui dure sur l'évolution des prix de l'électricité en France - dr

Eric Besson a assuré mercredi que le prix de l’électricité n’augmenterait que légèrement cet été, sans prévoir de hausse importante à l’avenir. Mais EDF évoque aujourd'hui, au contraire, « une hausse annuelle moyenne de 4,7% des tarifs de l'électricité pour les particuliers entre 2011 et 2015 », dans un scénario de référence du fournisseur d’énergie, cité par Reuters.

Mercredi, un document présenté aux pouvoirs publics cité par Les Echos, faisait part d’ « une hausse de la facture d'électricité des particuliers de 5,1% à 6,5% par an jusqu'en 2015, inflation comprise », indique Reuters. En hausse cumulée, on parviendrait alors à une progression de 28 à 37 % sur cinq ans, calculait le quotidien sans dévoiler ses sources. Aujourd'hui, EDF semble s'en tenir à une hausse de 4,7 % d'ici à 2015. Des hypothèses loin de ce que semblait assurer le gouvernement. Dans l’entourage du ministre de l’Energie, on a tenu à minimiser l’affaire : « un document qui émanerait d'EDF ne saurait en aucune manière engager le gouvernement ». Et pour François Baroin, « la politique poursuivie par le gouvernement est de permettre de continuer d'offrir aux Français une électricité inférieure en termes de prix et de tarifs à ce que l'on peut observer dans les autres pays européens », cite l’agence de presse.

La balle dans le camp du gouvernement

La loi sur la Nouvelle organisation du marché de l’électricité (Nome), qui réforme le marché français de la distribution de l’électricité, a abouti à ce que le fournisseur historique demande une tarification de 42 euros par mégawattheure, alors que les nouveaux opérateurs en réclamaient 35. Lundi dernier, Direct Energie aurait accepté de s’aligner sur le prix voulu par EDF, selon le quotidien. Désormais, « la balle est dans le camp du gouvernement, qui voulait initialement trancher sur les modalités de la réforme la semaine prochaine, après le deuxième tour des élections cantonales. Aux dernières nouvelles, il table sur un nouveau délai de deux semaines », conclut le quotidien.

Léo Monégier