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Coup de rigueur sur le crédit d'impôt développement durable

La rénovation verte menacée ?

La rénovation verte menacée ? - Fotolia

Lors de la présentation de son deuxième plan de rigueur lundi, François Fillon n’a pas épargné les aides à la rénovation verte, issues du Grenelle de l’environnement. Le crédit d’impôt développement durable (CIDD) se voit ainsi diminué de 20 % au titre du nouveau rabot sur les niches fiscales.

La chasse aux niches a une nouvelle fois sévi sur des pans entiers de l’immobilier. Celle-ci devrait rapporter 2,6 milliards d’économies selon le gouvernement. En plus de la suppression du Scellier fin 2012, de la TVA portée à 7 % dans le bâtiment, du « recentrage » du prêt à taux zéro renforcé (PTZ+) sur l’immobilier neuf, ce sont les aides portées par le plan Bâtiment Grenelle qui ont été mises à mal par le gouvernement. « Le crédit d’impôt développement durable subira un rabot supplémentaire de 20 % », a indiqué le Premier ministre hier.

Cette mesure permet aux contribuables domiciliés fiscalement en France - propriétaires (occupants ou bailleurs), locataires ou occupants à titre gratuit -, de bénéficier d'un crédit d'impôt pour la rénovation de leur résidence principale. Par exemple, des travaux d'isolation thermique ou de remplacement de chaudière.

« Le glas du Grenelle de l’environnement »

Une coupe budgétaire qui ne lasse pas d’inquiéter les professionnels. La Fédération française du bâtiment (FFB) estime que la nouvelle réduction d’impôt du CIDD hypothèque « à n’en pas douter, l’avenir et, par là-même, l’emploi de notre secteur ». Pour la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), cette chappe de mesures « risque de sonner le glas du Grenelle de l’environnement ». Un « coup de massue », selon la confédération, qui dénonce un « tribut payé par le seul secteur du bâtiment au plan de rigueur (...), totalement disproportionné et injuste ».

André Figeard