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Des Parisiens risquent-ils de se retrouver sans chauffage avec la grève dans les incinérateurs?

Certains bâtiments sont chauffés grâce aux déchets

Certains bâtiments sont chauffés grâce aux déchets - Eric Feferberg - AFP

Trois usines d'incinération de déchets sont à l'arrêt depuis jeudi 23 janvier. De quoi inquiéter les Parisiens dont le logement est chauffé grâce à l'énergie produite lors de cette combustion.

Depuis jeudi soir, trois incinérateurs de déchets en Ile-de-France sont mis à l'arrêt. Et ils risquent de le rester. Les salariés de ces sites, mobilisés contre la réforme des retraites, viennent de voter une prolongation de la grève jusqu'au 3 février. En plein cœur de l'hiver, certains Parisiens craignent de se retrouver sans chauffage. En effet, ces centres d'incinération produisent de l'énergie verte, vapeur et électricité, issue de la combustion des ordures ménagères. Et cette vapeur chauffe des bâtiments de la capitale. C'est ce qu'on appelle le chauffage urbain.

Cette vapeur permet de chauffer 500.000 équivalents logements. Un équivalent logement correspond à un logement de 70m² occupé par quatre personnes. Séverine Goujon, responsable de la communication de la Compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU) explique à BFM Immo que "nous chauffons tous types de bâtiments : logements, bureaux, bâtiment de la République et de la Ville, établissements recevant du public (ERP), commerces, hôtels, établissements de santé… Toutes ces surfaces sont convertibles en équivalents logements".

D'autres sources d'approvisionnement

Pour autant, les Parisiens concernés ne se retrouveront pas sans chauffage. Syctom, qui s'occupe de brûler les déchets, nous précise en effet que la CPCU a d'autres sources d'approvisionnement. Ce que confirme la CPCU. "Le Syctom fournit en moyenne sur l’année 45% de la chaleur qui permet à la CPCU de produire de la chaleur destinée aux clients de son réseau. Le Syctom, comme les autres moyens de production de la chaleur de la CPCU, alimentent le réseau dans sa globalité, il n’alimente pas directement des logements mais contribue à la production de chaleur globale. L’arrêt des incinérateurs du Syctom n’a donc pas d’impact sur la fourniture de chaleur, la CPCU dispose de 8 sites de production de chaleur à partir de gaz, biogaz, bio combustibles liquides, co combustion biomasse, géothermies locales".

La CPCU insiste: "Les bâtiments raccordés à la CPCU ne pâtiront pas de l’arrêt des incinérateurs du Syctom. La CPCU produit de la chaleur dans des chaufferies indépendamment de son approvisionnement auprès du Syctom.

Diane Lacaze