DPE : La Fnaim en guerre contre des "préjugés tenaces"
La Fnaim ne décolère pas. Deux semaines à peine après la publication d’une enquête de l’UFC-que Choisir concluant au « manque criant de fiabilité » des diagnostics de performance énergétique (DPE), le syndicat immobilier monte une nouvelle fois au créneau pour défendre des « professionnels […] particulièrement engagés pour la santé publique, la sécurité des personnes et dans la dynamique du Grenelle de l’environnement ».
Expertises douteuses ?
Si la Fédération, qui s’était déjà fendue d’un premier communiqué en début de mois, revient aujourd’hui à la charge, c’est en réaction à la diffusion, dimanche dernier sur M6, d’un reportage de l’émission Capital sur le sujet. Intitulé « DPE : des diagnostics divergents », le reportage montre notamment qu les tarifs des diagnostiqueurs vont « du simple au double », et remet en question la fiabilité de leurs expertises, que le site de la chaîne n’hésite pas à qualifier de « douteuses ».
Clause Pascal, le président de la Chambre des diagnostiqueurs immobiliers de la Fnaim dénonce des « préjugés tenaces », et assure que « les quelques cas mis en exergue [par le reportage] sont bien loin d'être le reflet de toute une profession »
Le métier de diagnostiqueur est « un métier sérieux, technique, utile et intègre », poursuit M. Pascal. Il « respecte une éthique, avec les certifications de ses compétences remises en cause tous les cinq ans, véritable épée de Damoclès de la profession ». La chambre, qui a mis en place un système de formation et d’information auprès de ses membres, note d’ailleurs que 30 % de cabinets de diagnostic immobilier ont disparu en moins de cinq ans et que le montant moyen des diagnostics a reculé de 16 % dans le même temps.