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Immobilier : Emissions de CO₂ réduites d'un quart d'ici 40 ans ?

Les panneaux solaires, notamment cités par l'AIE

Les panneaux solaires, notamment cités par l'AIE - dr

L’AIE estime que les émissions de gaz carbonique du parc immobilier pourrait être réduite de 25 % d’ici à 2050, grâce au renouvellement des systèmes de chauffage et de climatisation. A condition que celui-ci soit mis en place rapidement, et facilité par des aides appropriées.

2 milliards de tonnes. C’est, selon une estimation dévoilée cette semaine par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le montant des économies de CO₂ que l’installation de panneaux solaires et de pompes à chaleur dans les immeubles d'habitation, locaux tertiaires et autres édifices publics pourrait permettre de réaliser d’ici à 2050. Soit le quart environ de la consommation actuelle du secteur, responsable à lui tout seul du tiers des émissions totales de gaz carbonique dans le monde.

Barrières

« La majeure partie des économies identifiées pourraient être obtenues rapidement », précise l’étude. D’une part parce que « les technologies nécessaires sont disponibles aujourd’hui », mais aussi parce que « les équipements [en question] sont généralement remplacés tous les 7 à 30 ans – bien plus rapidement que les immeubles eux-mêmes, dont la durée de vie peut s’étendre sur 30 à 100 ans, voire au-delà ».

Mais si l’amélioration est à portée de main, elle ne se fera pas toute seule. L’AIE estime ainsi que 3,5 milliards de dollars auraient besoin d’être alloués chaque année au secteur d’ici à 2030, pour lui permettre de faire face aux besoins en recherche, développement et démonstration (RD&D). Plus généralement, elle recommande la levée rapide des différentes barrières empêchant « le déploiement d’équipements efficaces sur le plan énergétique, émettant moins ou pas du tout de CO₂ ». Au passage, elle en appelle directement aux gouvernements, qu’elle encourage vivement à mettre en place « des politiques suffisamment « larges » […] et « profondes » pour toucher l’ensemble des acteurs du secteur très fragmenté de l’immobilier ».

François Alexandre