L'échec de l'éco-PTZ selon l'ARC
L’Association des responsables de copropriété (ARC) monte au créneau contre Jérôme Gatier, directeur du plan bâtiment du Grenelle de l’environnement. Dans un entretien récent à l’AFP, le responsable imputait notamment l’échec de l’éco-PTZ - dont à peine 170 000 ont été accordés en 2010 contre un objectif de 200 000 - au manque de maturité des copropriétaires. « Dans les copropriétés, les gens ne savent pas combien ils consomment », indiquait le dirigeant, cité aujourd’hui par l’association. En cause : ceux qui ont un chauffage collectif mais [une] eau chaude qui n’est pas collective », ou « ne mettent pas en commun toutes les consommations de l’immeuble pour voir ce que ça donne ».
Campagne de longue durée
Ces propos sont jugés « plus que surprenants » par l’ARC, qui réclame depuis plusieurs mois la mise en place d’un « éco-prêt collectif », et avait tenté l’année dernière de mettre en place une campagne de formation et de sensibilisation adapté à la copropriété. En vain. « Alors que vingt-trois organisations étaient prêts à lancer ensemble cette campagne de « longue durée », ni Jean-Louis Borloo ni le plan bâtiment Grenelle n’ont donné suite », déplore Fernand Champavier, président de l’association.
L’ARC réitère aujourd’hui son appel pour la « mise en place d’un éco-prêt collectif, une « incitation aux fonds travaux dans les copropriété » et la « mobilisation des certificats d’énergie pour les copropriétés ». Seules ces trois solutions permettront de financer le Grenelle dans les copropriétés, assure l’association.
Mesure phare du Grenelle de l’environnement, l’éco-PTZ a été mis en place en avril 2009. Il sert à financer les travaux d’économie d’énergie et les éventuels frais induits par ces travaux afin de rendre le logement plus économe en énergie, plus confortable et moins émetteur de gaz à effet de serre.