L'Etat rend sa copie sur les économies d'énergie
Le texte met en exergue trois objectifs majeurs : limiter la consommation d’énergie primaire à 50 kilowatts-heure par mètre carré et par an à partir de 2012; privilégier la qualité de la conception du bâti ; équilibrer le bouquet énergétique. Concrètement, ces efforts se traduiraient par une consommation globale d’énergie réduite d’un facteur 2 à 4, des besoins de chauffage divisés par 2 ou 3 grâce à une meilleure conception des bâtiments, et une généralisation des techniques les plus performantes.
Tout se joue au niveau de la construction des bâtiments, « mieux pensés et moins standardisés » grâce à une véritable « analyse bioclimatique », ont expliqué les deux ministres. Le but étant de parvenir à une efficacité énergétique minimale du bâti, autrement dit le « besoin bioclimatique » ou « Bbiomax ». Il s’agira de limiter les besoins d’énergie pour les composantes liées à la conception du bâti, notamment en termes de chauffage, de refroidissement et d’éclairage. Le niveau d’isolation, la mitoyenneté et la conception bioclimatique seront valorisés. Ceci passant par l’accès à l’éclairage naturel, aux apports solaires, et grâce à un maximum de surfaces vitrées, orientées au sud, etc.
Une économie de 5 000 à 15 000 euros sur 20 ans
Cette nouvelle Réglementation thermique s’inscrit dans la logique de la « Feuille de route énergétique et climatique » du Grenelle de l’Environnement, dont le but est d’économiser 150 milliards de kilowatts-heure et de produire 35 millions de tonnes de CO2 en moins d’ici 2020. Grâce à la maîtrise des coûts de construction et au panel des solutions techniques utilisées, les Français gagnent en pouvoir d’achat. Par solutions techniques nous retiendrons notamment l’effet joule (convecteur), la pompe à chaleur, la chaudière à condensation de gaz, la chaudière en bois granulé ou encore les réseaux de chaleur urbains. Si un investissement est certes nécessaire lors de la construction d’un logement labellisé BBC, celui-ci est vite rentabilisé.
Sur vingt ans, le gain de pouvoir d’achat est compris entre 5 000 euros pour un logement dans un immeuble collectif, et 15 000 euros pour une maison individuelle. Les mensualités d’emprunt sont largement couvertes par les économies d’énergie, et à l’issue du remboursement, le gain de pouvoir d’achat généré par les économies d’énergie est très important. D’un point de vue économique, un ménage souhaitant acquérir un logement a intérêt à porter son choix, soit sur un logement neuf BBC, soit sur un logement ancien qu’il rénove grâce à l’éco-prêt à taux zéro créé par le Grenelle Environnement.