La précarité énergétique aura son observatoire
Cérémonie en grande pompe pour cet observatoire, qui devra « permettre de mieux mesurer les phénomènes de précarité énergétique afin d’en identifier les déterminants (…), et d’assurer le suivi des aides financières publiques et privées apportées aux ménages précaires », indique le gouvernement dans un communiqué. Il est présidé par Jérôme Vignon, par ailleurs président de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES).
A peine née, déjà remise en cause. La nouvelle institution essuie les critiques de l’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV), selon laquelle « les consommateurs n’ont pas besoin d’un énième observatoire mesurant des phénomènes de précarité, mais de moyens concrets pour les prévenir », déclare l’association dans un communiqué. Les causes de ce mal moderne sont déjà identifiées : « envolée des prix de l’électricité, du gaz, du fioul, des carburants mais également nécessité pour les consommateurs les plus modestes d’investir pour agir sur les causes de leur consommation (isolation des logements, changement des dispositifs de chauffage etc) ».
Réformer plutôt qu'observer
Entre autres solutions, la CLCV préconise donc de « créer un dispositif de modulation des taxes (TIPP et TVA) représentant 65% du prix des carburants pour plafonner la hausse des carburants à la pompe », et de ne plus indexer l’évolution du prix du gaz sur ceux du pétrole - « un non-sens économique, alors que les prix du gaz sur les marchés mondiaux ont chuté de 30 % ». En outre, l’association plébiscite une réforme des politiques tarifaires en matière d’énergie.