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Le DPE influence les prix des loyers

Les logements étudiés sont majoritairement peu performants

Les logements étudiés sont majoritairement peu performants - dr

La performance énergétique des logements a une incidence directe sur le niveau des loyers. On aurait pu s’en douter, mais une étude réalisée par la société LocService montre que les différences de prix peuvent être significatives.

L’étude a été réalisée sur un échantillon de près 9 000 logements du parc locatif privé, loués directement entre particuliers (sans l’intermédiaire d’une agence), et dont le propriétaire a fait réaliser le diagnostic de performance énergétique (DPE). Pour rappel, celui-ci doit obligatoirement apparaître dans les petites annonces immobilières, à la vente comme à la location, depuis le 1er janvier dernier, sous peine d’amende.

Ecart moyen de 12 %

Le loyer moyen des biens étudiés s’élève à 620 euros, charges comprises. « On constate que cette moyenne diminue avec la qualité énergétique du logement, note LocServices. Ainsi le loyer moyen des locations classées A ou B [les plus efficaces d’un point de vue thermique, NDLR] se situe à 665 euros, contre 630 euros pour un logement étiqueté C ou D [catégorie intermédiaire, NDLR] et seulement 591 euros pour une location avec une classe énergie F ou G [qui correspond aux logements les plus énergivores, NDLR] ». Soit, toutes choses égales par ailleurs, un écart de plus de 12 % entre la moyenne de la première catégorie et ceux de la dernière.

L’enquête confirme par ailleurs la piètre performance énergétique du parc locatif français : les locations étudiées sont classées à plus de 70 % entre C et E, et à 16,5 % entre F et G. Et si les logements performant représentent plus de 10 % de l’échantillon, c’est avant tout parce que « les locations analysées ont été entrées récemment sur le site et proviennent pour beaucoup de propriétaires ayant investi dans du neuf », indique Richard Horbette, fondateur de Locservice. Ce sont les maisons qui offrent les meilleures performances avec seulement 30 % de locations entre E et G et 12,5 % classées A ou B. Les petites surfaces (studio ou chambre) avoisinent les 40 % de logements étiquetés E à G. Paradoxalement elles sont aussi les mieux classées avec 14 % déclarées entre A et B. « On peut sans doute y voir d’un côté les logements anciens ayant besoin d’être rénovés et de l’autre les investissements réalisés dans le neuf

François Alexandre