Le parc tertiaire prêt à se mettre au vert
Le parc tertiaire français, comprenant les bureaux mais aussi les commerces et entrepôts, est estimé aujourd’hui jusqu’à 197 millions de mètres carrés. Sa consommation d’énergie qui s’élève à 40 % impose une rénovation, d’autant plus que le secteur du bâtiment produit également 25 % des émissions de CO2. Ce rapport stipule donc l’urgence d’une transformation du parc.
330 000 emplois
« La rénovation du parc tertiaire, son exploitation et sa gestion peuvent générer 330 000 emplois » précise le rapport cité par le quotidien. Pour autant, si « une rénovation légère n'implique qu'une dépense modérée (12 euros/m2), et génère un retour rapide sur investissement (3,75 ans), une rénovation visant le niveau bâtiment basse consommation (BBC) coûte cher (427 euros/m2) et risque de ne pas être rentabilisée avant trente-neuf ans ». Les travaux pour remettre les bâtiments aux normes coutent chers et les investisseurs craignent de ne pas voir le retour sur investissement des travaux. La future « valeur verte » d’un bâtiment leur reste donc assez difficile à concevoir.
Une valeur qui grandit avec le temps
Même si la mise aux normes nécessite de dépenser une grosse somme d’argent, le bâtiment rénové aura une valeur ajoutée en terme de « bien être » des salariés. « De nombreux facteurs non quantifiables aujourd'hui pourront créer une réelle valeur ajoutée pour les utilisateurs : baisse du nombre d'arrêts de travail, diminution du stress, augmentation de la productivité » De plus, les immeubles énergivores vont perdre de la valeur, à l’achat et à la location. Les bureaux qui auront été mis aux normes vertes bénéficieront aussi d’une prime à l’achat. « Tant que les immeubles verts ne constitueront pas un standard de marché, ils disposeront d'un avantage comparatif qui sera valorisé par l'utilisateur des locaux et les investisseurs » insiste Méka Brunel dans La Tribune.