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Les Français inégaux devant la qualité de l'eau

2 % des Français n'ont pas une eau de qualité

2 % des Français n'ont pas une eau de qualité - dr

L’association UFC Que Choisir publie les résultats d’une étude sur la qualité de l’eau du robinet en France. Verdict : tout le monde est loin d'être logé à la même enseigne en France...

La bonne nouvelle, c’est que 98 % de la population boit une eau de qualité. La mauvaise, c’est que pour les 2 % restants, ce n’est pas le cas… L’association, qui passe au crible 36 600 communes de France dans sa carte interactive, livre un bilan en demi-teinte sur la qualité de l’eau dans l’Hexagone.

La situation progresse : comparé à 2012, date du précédent pointage de l’UFC, quelque 280 000 consommateurs supplémentaires bénéficient désormais d’une eau buvable. Mais, alors que les coûts de l'eau sont déjà très disparates en fonction des territoires, « cette amélioration notable ne saurait masquer les deux errements de la politique de l’eau en France : à savoir, les 1 480 000 consommateurs qui continuent à payer pour une eau non conforme, mais aussi et surtout une bonne qualité de l’eau potable en trompe l’œil puisqu’obtenue au forceps », explique le groupement.

Agriculture et défaut de traitement des eaux

Pourquoi la qualité n’est-elle pas toujours au rendez-vous ? L’agriculture reste la première cause de pollution des sols, et représente à elle seule 63 % des non conformités. 900 000 consommateurs, situés notamment dans les zones d’agriculture intensive du quart Nord-Est de la France, boivent ainsi une eau contaminée en pesticides, en nitrates ou en sélénium. « Par exemple à Berck dans le Pas-de-Calais ou à Coulommiers en Seine-et-Marne ». Le manque de traitement des eaux touche quant à lui 33 % des cas, principalement en zone rurale et en montagne. Ce sont là 2 000 communes et 500 000 consommateurs, à St Etienne ou Albertville qui boivent une eau contaminée en bactéries ou en aluminium.

Reste que tout le monde est pénalisé par « une eau polluée à la source qu’il faut dépolluer faute d’une réelle politique de prévention » selon l’UFC, qui déplore la faible part de budget (7 %) des agences de l’eau pour ce problème. Et ce, « plus de six ans après le lancement du « Grenelle de l’environnement » et alors que l’objectif calendaire européen d’un bon état écologique des eaux se rapproche – 2015 »…

Léo Monégier