Les logements passent au vert
Face à l’urgence climatique et énergétique, la France a entamé sa marche vers un mode de développement plus durable et plus écologique. Sur les 268 engagements initiaux, 18 % des engagements sont réalisés, 55% en cours de réalisation, 19 % sont engagés mais nécessitent une remobilisation et 4 % nécessitent une redéfinition complète.
Le bâtiment, principal secteur de la rénovation énergétique
Le secteur du bâtiment est le plus gros consommateur d’énergie avec 42 % de consommation. Les logements privés sont le cœur de cible de la rénovation énergétique, c’est donc dans ce secteur que ce sont concentrées quelques unes des décisions phares, comme l’attribution d’éco-prêt à taux zéro. On estime que grâce à cet engagement, 250 000 logements ont pu être rénovés entre l’été 2009 et l’été 2010 et que 170 000 éco-prêts à taux zéro auront été émis d’ici à 2010. Quant au logement social, cette mesure aura bénéficié à 43 500 logements sociaux pour un montant total de 500 millions d’euros.
Des normes plus strictes
Les constructions neuves, qui représentent chaque année, environ 1 % du parc français, devront désormais se plier à la nouvelle réglementation thermique 2012 (RT2012). Cette nouvelle norme, confirme et appuie la future « valeur verte » que possédera un bâtiment. Les organismes publics de logements sociaux ont anticipé ces nouveaux paramètres. Ainsi, d’ici fin 2010, les 100 000 logements HLM les plus énergivores, auront été ramenés de la classe E, F, G du Diagnostic de performance énergétique (DPE) à la classe C. De plus, la généralisation du label « bâtiment basse consommation » (BBC) qui préconise la consommation de 50 kWh d’énergie primaire par mètre carré et par an, doit permettre une division par trois de la consommation par rapport aux normes actuelles et une division par six par rapport à la moyenne constatée actuellement.
Des associations peu enthousiastes
Les associations de défense de l’environnement s’opposent aux conclusions « officielles », plutôt positives. Elles ont donc publié un contre rapport. « Le moins que l’on puisse dire c’est que le « New deal » écologique promis par le Président de la République n’a pas eu lieu », constate Olivier Louchard, Directeur du Réseau action Climat-France. « La généralisation des bâtiments neufs à basse consommation semble sur la bonne voie, bien que les retards s’accumulent. Mais l’enjeu réel se situe ailleurs : la rénovation thermique des bâtiments existants. Alors que la loi Grenelle 1 fixe un objectif très ambitieux (38 % de baisse de consommation du parc d’ici 2020), les outils et les moyens déployés ne sont pas à la hauteur de l’enjeu. » Selon les associations, il reste donc encore du chemin à parcourir et des objectifs plus ambitieux à atteindre.