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Rénovation Et Travaux

Les travaux d'isolation de votre maison sont-ils vraiment efficaces ?

5,1 millions de ménages ont réalisé des travaux.

5,1 millions de ménages ont réalisé des travaux. - Israelbest Pixabay

75% des travaux de rénovation n'ont pas permis aux maisons individuelles de changer de classe de performance énergétique, selon une étude de l'Ademe. Mais la grande majorité des ménages estiment tout de même que le confort thermique de leur logement a été amélioré.

Les résultats des travaux de rénovation énergétique peuvent parfois être décevants, à en croire l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) qui vient de publier une enquête sur les travaux de rénovation énergétique dans les maisons individuelles entre 2014 et 2016.

Sur la période, 5,1 millions de ménages ont réalisé des travaux pour un montant global de 59,3 milliards d'euros, soit une dépense moyenne de 11.750 euros par logement. Une facture non négligeable, donc. Et pourtant le résultat peut paraître limité. En effet, selon l'Ademe, pour 75% des logements, ces travaux n'ont pas permis de saut de classe dans l'échelle du diagnostic de performance énergétique (DPE) qui va de A (le meilleur) à G (la pire catégorie).

Deux raisons expliquent cette stagnation. Tout d'abord, une majorité des travaux ont concerné les fenêtres. Sur les 5,1 millions de logements rénovés, 2,73 millions ont été concernés par des aménagements sur les ouvertures, contre 2,38 millions d'euros sur les toitures et 2,22 millions sur les murs. Pourtant, l'Ademe précise sur son site que les pertes de chaleur dans un logement ne proviennent pas en premier lieu des fenêtres. Les particuliers ont tout intérêt à isoler en priorité le toit qui peut représenter de 25 à 30% des pertes thermiques, et ensuite les murs (20 à 25%). Les fenêtres ne représentent ainsi que 10 à 15% des déperditions de chaleur.

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Un confort thermique

"Pas de saut de classe ne signifie pas aucune amélioration énergétique", nuance néanmoins l'Ademe. L'agence précise : "Les classes énergétiques DPE expriment des fourchettes de consommations énergétiques surfaciques (exprimées en kWh/m².an). La classe D, par exemple, rassemble les logements dont les consommations sont comprises entre 151 et 230 kWh/m².an. Ainsi, même si les travaux du logement ne permettent pas de changement de classe DPE, ils peuvent contribuer à améliorer la performance énergétique du logement".

D'ailleurs, 83% des ménages qui ont réalisé des travaux trouvent qu'ils ont permis d'améliorer le confort thermique de leur habitation. Et 61% estiment même qu'ils ont réduit leurs dépenses d'énergie.

Diane Lacaze