Photovoltaïque : Le casse-tête
Alors que le moratoire décidé par le gouvernement sur les installations photovoltaïques de plus de 3 kilowatts a été validée par le Conseil d’Etat fin janvier, le rapport que viennent de rendre Mrs Charpin et Trink n’apporte pas « de solution miracle », indique le quotidien. Selon le document, « il appartient au gouvernement de décider si l’intérêt de la filière en termes de valeur ajoutée, d’emplois, de bénéfices environnementaux et de perspectives stratégiques justifie les charges induites par de telles cibles de développement ». Seule nouveauté, la préconisation de mettre en place d’ « un nouveau tarif d’achat ajusté chaque trimestre en fonction du volume de projets acceptés » pour les panneaux solaires installés sur de grandes toitures.
Mesure effective au 8 mars
En outre, ce rapport prévoit un dispositif de transition, qui évite un afflux de dossiers trop importants à la sortie du moratoire : selon le rapport que citent Les Echos, « les projets suspendus qui devront s’insérer dans le nouveau cadre de régulation représentent un volume de 4 à 5 gigawatts ». Plus particulièrement, il suggère des tarifs intermédiaires, entre ceux pratiqués avant le gel et ceux qui seront appliqués à l'issue de celui-ci. Tout la difficulté serait dans ce cas de déterminer les dossiers éligibles à la règle transitoire. Benoist Apparu, secrétaire d’Etat au Logement, a assuré mardi la mise en place ces mesures avant 8 mars, soit un jour avant l’échéance du gel. Le géant du photovoltaïque français, Photowatt, a par ailleurs déclaré lundi dernier qu'il allait délocaliser une partie de sa production en Pologne, « par mesure d’économie et pour faire face à la concurrence chinoise qui casse les prix ».