Plus de moyens contre l'habitat dégradé et la précarité énergétique

Une somme que l’agence utilisera pour recentrer ses aides auprès des publics les plus modestes.

« 400 000 à 600 000 logements sont estimés comme potentiellement indignes dans le parc privé et 160 000 logements manqueraient de deux éléments de confort », rapporte l’Anah dans un communiqué publié après son dernier conseil d’administration, le 3 juillet 2008. L’organisme s’est fixé comme objectif de traiter 10 000 logements en 2008, contre 7 200 en 2007 et 5 800 en 2006.

Dans le cadre des engagements du Grenelle de l’environnement, l’Anah a par ailleurs décidé de concentrer son action sur la lutte contre la précarité énergétique, en entamant une chasse aux « passoires thermiques » - soit les logements les plus énergivores, construits pour la grande majorité avant 1975. A partir du 1er janvier prochain, l’Agence accordera deux nouvelles « éco-primes » aux propriétaires qui accepteront de faire réaliser des travaux portant sur la performance thermique globale de leur logement. Une première « éco-prime » de 1 000 euros est prévue pour les « Propriétaires occupants très sociaux », qui sera accordée lorsque les travaux permettront une réduction de plus de 30% de la consommation conventionnelle d’énergie. La seconde prime, de 2 000 euros, s’adressera aux propriétaires bailleurs qui entreprendront des travaux permettant de maîtriser les loyers et charges de leurs locataires. Ces deux nouvelles primes visent respectivement près de 7 000 et 6 000 logements.

A compter du 1er janvier 2009 également, l’Anah imposera une obligation d’évaluation avant et après travaux pour tous les travaux supérieurs à 25 000 hors taxe par logement, ou en cas de demande de primes spécifiques. Des outils de sensibilisation et d’information seront lancés dès l’automne 2008.

E.S.