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Quels sont les logements les plus énergivores à Paris?

Les petits appartements sont plus énergivores

Les petits appartements sont plus énergivores - Joel Saget - AFP

L'agence de location Flatlooker a constaté que les logements les plus énergivores dans la capitale sont les plus petits. 35,2% des 1 pièce dépassent le DPE "E".

Les passoires thermiques représentent 5 millions de logements en France. Flatlooker, agence de location en ligne, a mené une étude pour identifier les types de logements les plus gourmands en énergie. Pour cela, elle a analysé les 1.718 logements qu'elle gère dans la capitale.

Un appartement petit

Il ressort que plus un logement est petit, plus il est énergivore. Ainsi 35,2% des 1 pièce dépassent le DPE "E", contre 22,3% pour un deux pièces, 6,1% pour un trois pièces et 8,3% pour un quatre pièces et plus. Une situation que Nicolas Goyet, co-fondateur de Flatlooker explique aisément : "Tous les logements ont un équipement électrique minimal nécessaire à leur fonctionnement : frigo, micro-ondes ou plaques de cuisson. Ces équipements constituent une dépense d'énergie importante pour les petites surfaces dont les factures électriques sont plus élevées proportionnellement. Ainsi les DPE des petites surfaces sont naturellement plus élevés que les grandes".

Au 1er étage

Autre constatation : il faut mieux éviter les premiers étages car ils ne bénéficient pas de la chaleur de l'appartement du dessous. 40,5% des logements en rez-de-chaussée ont un DPE supérieur à E. Pour les logements au premier étage, ce chiffre tombe à 29,4%. Au deuxième, il dégringole encore à 26,2%. Au troisième étage, seul 20% des biens dépassent un DPE "E". C'est 17,9% pour les biens situés au quatrième étage.

En revanche, le type de vitrage joue peu. En effet, 26,5% des habitations à simple vitrage dépassent le DPE "E" et 25% des logements à double vitrage le dépassent également. Ce n'est pas réellement une surprise. En effet, une étude de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) montre que les pertes de chaleur dans un logement ne proviennent pas en premier lieu des fenêtres. Les particuliers ont tout intérêt à isoler en priorité le toit qui peut représenter de 25 à 30% des pertes thermiques, et ensuite les murs (20 à 25%). Les fenêtres ne représentent ainsi que 10 à 15% des déperditions de chaleur.

Construit avant 1990

En revanche, l'âge de l'immeuble joue évidemment un rôle dans la consommation énergétique des logements, surtout s'il a été construit après 1990. 25,5% des logements construits avant 1930 s'avèrent dépasser le DPE "E". Pour les logements bâtis entre 1930 et 1970 c'est 22,9%. Entre 1970 et 1990, ce chiffre grimpe à 31,7. Après 1990, l'agence en ligne ne comptabilise quasiment aucune passoire thermique.

Chauffé à l'électrique

Et enfin, Flatlooker constate que le type de chauffage influe. 10,7% des biens chauffés au gaz sont des passoires thermiques. C'est 16,7% lorsque le logement est chauffé au fioul, et 36,7% lorsque le propriétaire a opté pour un chauffage électrique.

Diane Lacaze