Assurance-habitation : Une hausse qui s'explique, selon Bercy

A la suite de l’annonce par les assureurs d’une augmentation de leurs tarifs, la ministre de l’Economie avait demandé une expertise à la Direction générale du Trésor et à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Le constat est sans appel : « les tarifs de l’assurance multirisque habitation suivent (…) une progression régulière, deux fois plus rapide que l’indice global des prix. Après un ralentissement entre mi-2006 et fin 2009, un net ressaut a été observé au cours du 1er semestre 2010 », indique Bercy. Selon le rapport conjoint, la hausse est de 4,4 % à 9 % en ce qui concerne l’assurance habitation. Un phénomène justifié par le rapport et avalisé par le ministère : « les tarifs semblent (…) bien suivre l’évolution de la sinistralité, à la baisse comme dans le creux du milieu de la décennie ou à la hausse comme en début et fin de cette période ».

« Hausse de la répartition des charges »

En cause, une hausse de la répartition de la charge des sinistres, qui « a connu une évolution majeure en 2009 et 2010 : les événements climatiques importants (tempêtes, orages de grêle) ont conduit à une fréquence et à un coût de sinistre très élevé, entraînant une hausse de la charge liée à la tempête, à la grêle et à la neige de près de 225% entre 2008 et 2010 », explique Mme Lagarde.

Faire jouer la concurrence

Pour contrer ces effets, le ministère de l’Economie appelle les consommateurs à faire jouer la concurrence, qui « doit plus que jamais jouer son rôle, à la fois pour permettre aux assurés de trouver une assurance performante au meilleur prix, et pour limiter les hausses de prix au niveau nécessaire pour équilibrer l’activité et pour répondre aux exigences réglementaires de solvabilité ».