Avec la crise, les investisseurs locatifs ont eu moins de frais imprévus à payer
Les investisseurs locatifs ont tendance à s'attacher uniquement aux rendements bruts et à la fiscalité. Mais attention à ne pas oublier les coûts annexes liés aux petits incidents du quotidien. Le gestionnaire locatif en ligne Flatlooker vient de publier le bilan 2020 de ces coûts, qui ont représenté en moyenne l'an dernier (au sein d'un échantillon de 1.000 logements* en métropole gérés par Flatlooker) 96 euros. Soit 60% de moins par rapport à 2019, où ces imprévus avaient coûté en moyenne 240 euros sur l'année.
Et pour cause, la crise sanitaire et les confinements ont eu un impact direct sur les incidents et leur gestion par les locataires. Il y a ceux qui se sont exilés dans d'autres régions: moins de présence entraîne moins de problème pour les bailleurs. Et puis il y a les locataires qui, étant beaucoup plus souvent dans leur domicile, ont pris le temps de gérer eux-mêmes les incidents en question. Au final selon Flatlooker, lors du premier confinement, la dépense mensuelle moyenne par logement à la location a été divisée par six. Flatlooker a également constaté une nette baisse lors des vacances d'été et, dans une moindre mesure, lors du deuxième confinement.
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De quels incident parle-t-on précisément? Ce qui pèse le plus lourd dans les dépenses des propriétaires, ce sont les travaux de plomberie et de chauffage: 41% du budget annuel moyen. Derrière, on retrouve les dégâts des eaux (14% du budget), l'électricité (11,3%) et les huisseries (encadrement de portes, etc. qui pèsent 7,5% du budget). Le reste est réparti entre les problèmes d'aération et d'humidité (6,2%), l'électroménager (5%), le ménage (5%), la serrurerie (5%) et les volets (5%).
Les travaux de plomberie les plus courants
D'ailleurs, ces incidents ne sont pas rarissimes. Flatlooker nous explique que les travaux de plomberie et de chauffage sont ainsi très fréquents et interviennent tous les ans. Les dépenses liées à l'électroménager et l'ameublement, elles, surviennent en moyenne tous les 2 ans. Pour les dégâts des eaux, c'est tous les 2 ans et demi en moyenne. Les travaux d'électricité, de serrurerie ou d'huisserie, c'est plutôt tous les 3 ans. Enfin, les incidents les moins fréquents sont ceux liés à l'humidité et à l'aération, qui ont lieu tous les 5 ans en moyenne.
Des incidents qui, en plus de générer des frais, prennent beaucoup de temps. L'étude nous montre que, s'il faut en moyenne 2 échanges pour gérer une question d'ordre administratif, il faut 5 à 6 échanges pour régler un incident technique.
*construits entre 1850 et 1950, 60% d'entre eux se situant en Ile-de-France et 40% dans les autres régions.