Fiscalité : Baroin cible les assurances-vie de plus de 1,3M€
Après avoir énoncé deux pistes qui penchent soit vers une suppression de l’ISF, soit vers un allègement de celui-ci - toutes deux permettant d’ôter 300 000 contribuables de l’impôt sur la fortune - François Baroin a affiné l’angle d’attaque du gouvernement samedi dans un entretien au JDD. Suppression ou non, « il est juste que ceux qui ont plus de moyens que d’autres participent davantage au financement des biens communs. Mais nous corrigeons les défauts qui poussaient à l’exil fiscal et nous renforçons notre compétitivité », a déclaré le ministre du Budget. « La suppression du bouclier fiscal serait un renoncement si on ne touchait pas à l’ISF », a-t-il tenu à justifier.
Réflexions « Après la présidentielle »
Mais c’est, in fine, sur les détenteurs d’assurances-vie que pourrait bien se répercuter la réforme, qui nécessite de trouver plus d’un milliard d’euros : « Nous réfléchissons sur l’assurance-vie en ciblant les plus hauts portefeuilles, supérieurs à 1,3 million d’euros, les dividendes, le prélèvement forfaitaire libératoire », rapporte l’hebdomadaire. Dans cette hypothèse, il s’agirait toutefois plus d’un ajustement qu’une entrée dans l’impôt par de nouveaux contribuables, car « seuls ceux qui sont aujourd’hui assujettis à l’ISF sont concernés », selon M. Baroin. En répondant aux critiques de la gauche, le ministre du Budget a invité au dialogue « après la présidentielle. Les débats sont posés, par exemple la fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu ».