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Investissement

L'immobilier, valeur refuge

La BPI exclut une baisse des prix de l'immobilier

La BPI exclut une baisse des prix de l'immobilier - dr

La pierre « garde son rôle de valeur refuge » et reste « indispensable pour diversifier son patrimoine », assure la Banque Patrimoine & Immobilier. La filiale du CIF ne croit pas à une baisse des prix immobiliers, mais conseille néanmoins de respecter quelques règles de prudence…

La publication de certains « articles alarmistes des médias sur l’immobilier et sa possible chute » n’est visiblement pas du goût de la BPI. Pour cette filiale du Crédit immobilier de France, spécialisée dans la gestion du patrimoine immobilier des particuliers, ces articles « commencent à entretenir un climat de méfiance à l’égard de la pierre et un relatif attentisme des ménages ». Surtout, ils laissent entendre qu’une baisse est possible, quand, assure la banque, « plusieurs facteurs nuancent les conséquences de [la] hausse » des dernières années.

Soutien

Ces facteurs sont au nombre de quatre. Tout d’abord, la hausse n’a pas été la même partout, et les situations sont très diverses d’une ville à l’autre, voire d’un quartier à l’autre, en fonction de la rareté des biens les plus recherchés. « Fin 2010, le prix au mètre carré moyen du territoire national atteignait 2 500 euros, tandis que le prix au mètre carré parisien culminait à 7 800 euros », indique le groupe. Le deuxième facteur de soutien du marché est « le manque structurel de logements en France », qui devrait empêcher « l’attentisme de certains acquéreurs » de « se poursuivre très longtemps ». Ensuite, « le marché actuel n’est pas spéculatif, comme avant la crise de 1992-1993, poursuit la BPI. Porté par les particuliers, et non plus par des professionnels, [il] ne risque pas des ventes en masse ». Une particularité qui expliquerait que le début de baisse observé en 2009 n’ait pas dépassé le stade de la simple correction. Enfin, la banque met l’accent sur le fait que « les investisseurs sont toujours présents sur le marché », la désaffection du public pour le Scellier prédite par certains au moment de la révision à la baisse de l’avantage fiscal du dispositif n’ayant finalement pas eu lieu…

Prédisant, donc, une stabilisation du marché immobilier, la Banque Patrimoine & Immobilier affirme que « la pierre continuer[a] à représenter une valeur refuge et un actif incontournable dans un patrimoine équilibré ». Seul actif permettant de « profiter de l’effet de levier, via l’achat à crédit », la pierre reste « un accélérateur et un créateur de richesse ». Attention, cependant, à se prémunir contre la nature risque de l’immobilier en prenant soin : « d’investir à long terme ; de respecter des critères très rigoureux en matière de sélection (emplacement, qualité…) ; de considérer une acquisition / optimisation dans une optique de rendement et de diversification, et non dans l’attente de plus-values ; de ne pas négliger l’ancien, rentable à long terme, même si le neuf est dopé par les avantages fiscaux du Scellier ».

François Alexandre